Succédant à Philippe Courtier, Christophe Guy a pris ses fonctions de directeur de l’UTC le 1er février 2021. Retour sur son parcours, ses projets et ses ambitions pour l’université technologique.
Un ingénieur à la tête d’une école d’ingénieurs !Ingénieur chimiste diplômé de l’INSA Rouen, Christophe Guy est titulaire d’un Ph.D. à l’École Polytechnique de Montréal, établissement dont il a été professeur, directeur de département, directeur de la recherche puis DG. Après avoir gravi les échelons outre-Atlantique, ce Toulousain d’origine a décidé en 2020 de revenir en France, séduit par le modèle de l’Université Technologique de Compiègne et l’envie de renouer avec ses attaches familiales dans la région.
Donner du sens à l’innovation
Séduit aussi par les défis que lui posait la direction de l’UTC. « Celui d’assurer un enseignement de qualité mêlant un volet théorique fort et un important volet pratique. La volonté d’aller au-delà de la pratique de l’ingénierie et d’être capable de créer les nouvelles technologies de demain à travers la recherche et l’innovation et des partenariats vertueux avec le monde de l’entreprise » indique ce supporter des relations université-industrie. Un engagement qui fait particulièrement écho au modèle des UT. « Il estimportant de transposer en faits les découvertes que l’on fait à l’université, vers ceux qui sont capables de les porter et de les développer » précise-t-il.
Porté par la mission de « donner un sens à l’innovation » que s’est fixée l’UTC, Christophe Guy entend bien accompagner l’établissement en ce sens. Au niveau de la formation d’abord. « Je crois à la multiplicité des approches pédagogiques et à la nécessité de confronter les étudiants à des façons d’apprendre différentes. Aussi excellente soit-elle, la formation en cours magistraux ne suffit plus, il faut aujourd’hui la coupler avec des projets individuels, des projets d’équipes, des participations à des concours industriels… ».
Le grand méchant gap culturel ?
Une approche pas si lointaine de l’approche anglo-saxonne pratiquée par Christophe Guy depuis longtemps. « Si la France est certes un peu plus top down que l’Amérique du Nord, je ne suis pas dépaysé pour autant. L’UTC a une compréhension de cette liberté académique qui percole aussi dans la façon dont la structure hiérarchique se présente. Je compte d’ailleurs beaucoup sur mes proches collaborateurs, directeurs de services, directeurs des unités académiques, des études, de la recherche… pour accompagner ma prise de décision dans une dynamique très collégiale » insiste-t-il.
Penser le monde c’est bien, mais penser un monde plus durable c’est mieux !
Une transversalité que le nouveau directeur de l’UTC conçoit aussi dans l’approche académique de l’établissement. « L’ingénieur d’aujourd’hui doit être au fait des réalités sociétales pour porter au mieux sa profession. Même s’il est spécialisé, nous voulons qu’il suive une formation holistique pour anticiper les réalités non technologiques auxquelles il sera confronté » précise Christophe Guy. Pour former des ingénieurs toujours plus responsables et citoyens, l’UTC mise d’ailleurs sur la sensibilisation. « Même si on voyage moins aujourd’hui, il est essentiel de penser la place des ingénieurs dans le monde, de mesurer et d’anticiper l’impact que leurs actions peuvent avoir » précise-t-il en saluant la mobilisation des associations étudiantes en la matière.
« Vous êtes tous porteurs du succès de l’UTC »
Des actions que tous, étudiants, enseignants-chercheurs et personnels, mettent au service de la réputation grandissante de l’UTC. L’occasion pour Christophe Guy de leur rappeler : « Je suis là avec l’équipe de la direction pour vous soutenir dans vos études, dans vos recherches et dans toutes vos activités. Nous mettons tout en œuvre pour faire en sorte que l’université dans laquelle vous évoluez soit reconnue le mieux possible, que vous soyez fiers de ce vous faites, de votre diplôme et que vous soyez en mesure d’avoir une carrière passionnante. » Et d’ajouter plus spécialement à l’attention des enseignants-chercheurs et du personnel. « Je suis là pour m’assurer qu’ils ont les moyens pour mener leur enseignements, leurs activités et leurs travaux car sans eux, l’UTC ne serait pas l’UTC ! »