Les espaces ouverts et décloisonnés sont devenus la norme en entreprise. Si la démarche est louable, encore faut-il avoir les codes pour que le bien-être au travail soit une réalité. Pour survivre en open space, suivez le mode d’emploi.
En 2023, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) estimait que sur 8,1 millions de salariés en France, 3,2 millions travaillent en open space, soit deux sur cinq ! Par ailleurs 21% d’entre eux ont moins de 30 ans. De fait, les jeunes générations adhèrent souvent plus facilement au concept de l’open space… vu qu’elles n’ont connu que ça. « C’est totalement générationnel, assure Gaël Chatelain-Berry, créateur du concept du management bienveillant et auteur de l’ouvrage Mon collègue est nul mais je le soigne (Ed. First). La majorité des grandes entreprises ont très bien réglé le passage en open space et au flex office. À tel point que souvent, il n’y a même pas de bureau attitré pour le CEO ! » Si les collaborateurs peuvent s’isoler dans des salles de réunion, ils passent la majeure partie de la journée aux côtés des autres. D’où l’importance de connaitre ces quelques règles tacites pour survivre en open space.
1 – Maîtriser le savoir-vivre
La cohabitation c’est la base ! Évidemment, on n’enlève pas ses chaussures dès 9h du matin, on met son portable en mode silencieux et on ne passe pas un coup de fil en parlant fort à son dentiste pendant les heures ouvrables. Et si on ne peut pas travailler sans musique, on met un casque d’isolation phonique. De même, on ne mange pas un sandwich en s’accompagnant de bruits de bouche explicites. Autant de situations qui peuvent vite exaspérer vos voisins. C’est le cas de Patrice, 23 ans, en poste dans une société de conseil, qui souffre de misophonie, une intolérance aux sons spécifiques. « Les bruits de bouche peuvent déclencher des colères terribles et même me faire vomir. J’en ai parlé un jour à mon collègue qui mastiquait son chewing-gum et lui ai demandé : y a-t-il des choses chez moi qui t’embête ? Renverser la question m’a permis de régler le problème ». Pour le coach, ces petites toxicités ne sont pas faites à dessein, mais peuvent vite virer au psychodrame. La solution ? Verbaliser pour ne pas devenir la variable d’ajustement.
2 – Pour survivre en open space, il faut rester focus
Pas facile de rester les yeux rivés à son écran toute une journée, surtout si les personnes autour de vous s’agitent ou vous sollicitent. Pour être plus productifs, pensez à la technique Pomodoro. Le concept ? Rester concentrer à 100% sur une seule et unique tâche pendant 25 minutes avant de faire un break. L’idéal est de définir au début de la journée une to-do-list, de la découper en sessions de 25 minutes et de régler votre chrono en fonction. Puis, faire minutes de pause pour bouger, s’aérer, aller à la cafet’, bref, recharger ses batteries. Et n’en profitez pas pour regarder vos mails ou les réseaux sociaux… sous peine de perdre le bénéfice de ce temps de relâche.
3 – Souriez, vous êtes contrôlés
Si l’open space favorise la communication entre collègues et avec la direction de l’entreprise, les collaborateurs ont parfois le sentiment d’être surveillés. Selon l‘enquête de la DARES de 2023, le rythme de travail en open space est davantage imposé par les surveillances ou les contrôles de la hiérarchie. Sans tomber dans la paranoïa, rappelez-vous que tout se voit et se sait. Évitez de surfer sur des sites d’actu, sous peine de voir débarquer votre N+1. De même, soignez vos relations interpersonnelles car les conflits qui se multiplient ont vite fait d’exaspérer la hiérarchie. À vous de trouver le juste équilibre entre efficacité professionnelle, besoin d’intimité et…épanouissement !
>>>> Besoin de plus de conseils pour bien démarrer votre carrière ? Ça se passe ici !