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They want you – Travail d’équipe et engagement des collaborateurs : la science à la rescousse !

Neurosciences et sciences comportementales influencent de plus en plus les politiques RH, l’aménagement des lieux de travail et le leadership. Une compréhension accrue du fonctionnement du cerveau humain permet en effet désormais de mieux décrypter les process de décision, de coopération ou de créativité, des éléments fondateurs du management.

Erwan Devèze – © Nicolas Guerbe

Une aide précieuse dans un monde en constante mutation. « L’arrivée des Millennials et de leur conscience sociale sur le marché du travail, l’émergence de l’IA, la globalisation et l’avènement d’un environnement socio-économique toujours plus disruptif forcent les DRH à se réinventer en revenant à la base du fonctionnement de l’intelligence humaine », indique Erwan Devèze, dirigeant fondateur de Neuroperformance Consulting.

Adieu management vertical coercitif !

Parce que les neurosciences font littéralement exploser les codes du management traditionnel, les professionnels des RH s’inspirent aujourd’hui de plus en plus de schémas de neuromanagement, dont le célèbre SCARF. Modélisé par David Rock, consultant et formateur américain, celui-ci détermine les aspects essentiels et primaires de survie pour le cerveau. Il indique cinq domaines relationnels moteurs : 

 Le statut : le poids et la spécificité que les autres nous reconnaissent, notre spécificité. « Le cerveau déteste absolument que le statut soit remis en cause. Les zones cérébrales de la douleur s’activent comme si on brûlait votre bras au fer rouge. Le respect est donc essentiel. »

La certitude : « le cerveau est une machine qui n’a de cesse de faire des scenario pour battre en brèche l’incertitude. Dans une entreprise immergée, par essence, dans un monde fait d’incertitude, la fonction du manager est donc d’éviter la contamination émotionnelle aux collaborateurs. »

L’autonomie : les gens veulent reprendre le pouvoir sur leur propre destinée, reprendre le contrôle pour arrêter de subir. Mais attention, pas d’autonomie sans droit à l’échec et donc apprentissage par l’action.

Les relations : « le cortex se développe parce qu’on est dans l’échange. Un besoin relationnel qui rejoint celui de l’appartenance et qui doit être approché de façon intelligente et sincère. Si une entreprise à l’ambiance délétère organise une semaine de team building, le cerveau va automatiquement décoder l’inauthenticité de la situation. »

La franchise : la bienveillance et la transparence sont donc essentielles. Si le cerveau détecte, à tort ou à raison, une menace, il active le circuit de la menace avant d’activer le circuit de la récompense ou de la motivation. « Pour travailler avec une équipe en pleine possession des moyens, il faut impérativement inhiber le circuit de la menace en instituant un climat positif. L’hyper stress chronique tue ! La charge mentale n’est pas un concept à la mode, c’est bien une altération progressive des fonctions cognitives et émotionnelles. »

Flexibilité : la it-valeur du neuromanagement ! La chronobiologie est une réalité scientifique. « Etre du matin ne fait pas de vous un hardworker et être un adepte de la micro-sieste ne fait pas de vous un fainéant. Pour tirer le meilleur de chacun, le manager doit s’inscrire dans une logique de flexibilité. La fonction commerciale a déjà reconnu les vertus de l’hyperpersonnalisation des relations clients, la fonction RH doit désormais l’appliquer à l’expérience collaborateur, tout en restant cohérent avec les impératifs du collectif », conclut Erwan Devèze.

Vers la gamification de l’expérience candidat

Le digital a chamboulé les codes du recrutement : parcours 100 % mobile, vidéo d’entreprise, chatbot, battle code et jeu vidéo… les recruteurs rivalisent d’imagination pour casser le formalisme de l’entretien. L’escape game devient peu à peu une étape incontournable des sessions de recrutement dans les grands groupes. A la fois ludique, fédérateur et émancipateur, il permet aux candidats de se révéler et de mettre en lumière les soft skills tant recherchées chez les jeunes collaborateurs : réactivité, adaptabilité, esprit d’équipe et d’initiative, écoute ou encore gestion du temps et du stress. Autres exercices ayant le vent en poupe : la battle code (compétition de code) qui permet aux fans de digital de mettre en valeur leur compétences en informatique, ou le business game qui révèle le futur manager qui sommeille dans un jeune dip’.

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