Vous êtes passionnés depuis toujours par la restauration ou l’hôtellerie et vous vous sentez l’étoffe d’un manager ? Voici les bachelors et les masters qu’il vous faut ! Trois écoles répondent aux questions que vous vous posez sur ces formations spécialisées en management et gastronomie.
Quelles compétences sont requises ?
Première question légitime à se poser lorsque l’on veut s’orienter vers une formation en management et gastronomie : une expérience en service ou cuisine est-elle demandée ? Rassurez-vous, ce n’est pas forcément le cas. Michel Philippart, nouveau directeur général de Glion, précise les types de profils admis dans leur Bachelor et leur Master en Management Hôtelier International. « Parmi les candidats qui intègrent le Bachelor, 75 % sont titulaires d’un bac général et seulement quelques-uns viennent de lycées hôteliers, précise le directeur. Côté Master, ils sont généralement diplômés d’un Bachelor dans les métiers du luxe ou du marketing. 61 % des étudiants de Glion en Master ont suivi un Bachelor sans lien avec l’hôtellerie. Un master comme celui de Glion leur permettra de se spécialiser et d’être au-dessus du lot. » Alors si vous souhaitez rejoindre une école qui a « un sens du détail poussé, tout en alliant qualité et relations interpersonnelles », le directeur vous invite à tenter votre chance, même sans expérience en hôtellerie.
Kamel Mebarki, directeur général de l’École Fauchon, annonce quant à lui l’ouverture de la première promotion du Bachelor en Management de la Gastronomie. Ce double-diplôme en trois ans fait le pont entre le management enseigné à NEOMA BS et les métiers de la gastronomie appris à l’École Fauchon. Pour cette première promo, le directeur constate que les profils sont « plutôt scientifiques, avec des moyennes assez hautes. Nous avons aussi deux titulaires d’un bac professionnel dans le milieu de la restauration. Ils ont tous leur propre blog ou ont déjà fait un stage dans un établissement étoilé par plaisir » précise Kamel Mebarki. Enfin, Jeffrey Catrett, directeur académique de l’Institut Paul Bocuse, constate que 50 % des étudiants du MSc in International Hospitality Management proposé par l’école ont déjà fait une école hôtelière. Les autres étudiants étant majoritairement issus d’écoles de commerce et minoritairement d’autres spécialités (ingénieurs, mode…).
Qu’apprendrez-vous concrètement ?
En fonction du niveau de diplôme, chaque école a sa vision et ses particularités. Côté Bachelor, le directeur de l’École Fauchon précise que « les parties management, ressources humaines et digitales sont apprises au sein de NEOMA BS. Les étudiants font davantage d’heures chez Fauchon : 62 % du programme se font chez nous, en cours pratiques. » Design culinaire, aménagement de restaurant, pâtisserie, sommellerie, brasserie artisanale, gestion d’un foodtruck… Il y a une grande variété d’ateliers ! Un apprentissage par la pratique est également mis en place chez Glion. « Les étudiants ont un semestre de découverte des métiers de la gastronomie : ils font du service en salle, vont en cuisine et expérimentent les grands métiers de l’hôtellerie » explique Michel Philippart.
En Master, le niveau monte d’un cran. L’heure est davantage à la réflexion qu’à la pratique, même si « les étudiants venant d’un autre secteur ont la possibilité de faire quatre semaines intensives pour découvrir tous les métiers de l’hôtellerie et de la restauration » précise le directeur de Glion. Un parcours accéléré a aussi été mis en place au sein de l’Institut Paul Bocuse. Ceux qui ne connaissent pas le milieu de la restauration bénéficient d’un track accéléré pour faire un tour d’horizon des métiers de bouche (salle, mixologie, vin…). Mais ce MSc 100 % en anglais se concentre essentiellement sur la partie projet et propose aux étudiants de créer intégralement un concept, du business plan jusqu’à la mise en pratique. Ils ont ainsi deux jours pour ouvrir et faire marcher le projet qu’ils ont imaginé et conçu.
Les débouchés des formations en management et gastronomie
Au lendemain d’une crise sanitaire mondiale, il est normal de s’interroger sur les débouchés d’une carrière dans le domaine de l’hospitality. Pourtant, ces formations en management et gastronomie ont des débouchés variés et des statistiques d’embauche très satisfaisantes. Jeffrey Catrett constate d’ailleurs une pluralité de parcours parmi les diplômés. « Certains deviennent managers dans des hôtels ou dans une société de restauration, d’autres travaillent aux sièges de grandes sociétés d’hôtellerie comme Accor ou Relais & Châteaux. Puis, il y a ceux qui passent directement au consulting ou au courtage pour gérer la gestion d’achats et de ventes d’hôtels et propriétés. Enfin, certains choisissent de travailler dans des startups en restauration, pour des hôtels indépendants, ou encore de créer leur propre structure. »
Même constat de diversité de parcours du côté de Glion. La direction de l’école précise que 48 % des étudiants ne s’orientent pas vers l’hôtellerie restauration mais vers d’autres secteurs du luxe où l’attention du client est également essentielle. Les chiffres communiqués par Michel Philippart parlent d’eux-mêmes : « 86 % des alumni de Glion deviennent managers en moins de cinq ans. Nous avons 98 % de taux d’employabilité et huit offres de stages pour chaque étudiant ! C’est un secteur où il y a d’énormes possibilités, tant sur la dimension hôtelière que sur l’hospitalité au sens large. »
Témoignage de Matilde Galmarini, étudiante en Bachelor à Glion
D’origine italienne, Matilde Galmarini a choisi Glion après un baccalauréat international pour son parcours d’études personnalisé. Sa seule expérience dans la gastronomie avant de rejoindre l’école : deux semaines de travail comme hôtesse dans un établissement 5 étoiles au sud de l’Espagne. Pour elle, « travailler et étudier dans l’hôtellerie, ce n’est pas seulement travailler pour des hôtels. C’est surtout l’occasion d’apprendre des skills que l’on peut appliquer dans tous les domaines de travail. Nous traitons un client d’hôtel 5 étoiles de la même manière qu’un client dans le luxe ou dans la banque. »
Elle a ainsi finalement choisi de se spécialiser dans l’industrie du luxe avec les options Finance et Evénementiel. « J’aimerais appliquer ce que j’ai appris de l’hôtellerie au monde du luxe et travailler pour une marque, pourquoi pas sur le marché asiatique que je souhaiterais davantage comprendre et découvrir. » La jeune femme est en bonne voie d’y parvenir, puisqu’elle a rejoint le programme de mentoring Women@Dior afin de l’aider à réussir dans le monde du management au sein de cette grande marque.