Avec le Projet Amiral, Total accélère son développement au Moyen-Orient. Son directeur, Jean-Jacques Mosconi (ENS 77), dévoile les contours de ce nouveau complexe pétrochimique et les challenges qui attendent les jeunes diplômés.
Après avoir piloté le pôle Raffinage et Pétrochimie en Europe puis au Moyen-Orient et en Asie, vous dirigez désormais le Projet Amiral. À quelles ambitions répond cette infrastructure ?
Ce complexe pétrochimique géant s’intégrera en aval de la raffinerie de SATORP située à Jubail sur la côte Est de l’Arabie Saoudite. Supporté par Saudi Aramco et Total, le projet Amiral sera centré sur un craqueur pétrochimique qui permettra d’alimenter des unités de chimie de spécialités à haute valeur ajoutée. Ce projet est une très belle illustration de la stratégie de Total dans l’aval pétrolier de développer des plateformes intégrées de raffinage et de pétrochimie. L’investissement du projet Saudi Aramco / Total est de l’ordre de 5G$ tandis que les unités aval devraient représenter 4G$.
Où en est le projet aujourd’hui ?
Les deux actionnaires Saudi Aramco et Total ont décidé le 8 octobre 2018 de lancer les études d’ingénierie (FEED= Front End Engineering Design). Ces études préciseront le profil et le coût du projet. La décision finale d’investissement qui lance la construction des installations est attendue pour fin 2020.
Amiral : un projet épanouissant ?
Ce projet est structuré autour d’un axe franco-saoudien mais de nombreuses sociétés chimiques de différents pays y sont associées (USA, Russie, Chine, Japon, Corée). C’est d’une grande richesse multiculturelle.
En 2017, Total évoquait sa volonté de se rapprocher du scénario deux degrés. Comment respectez-vous cette ambition ?
Total a une conscience aiguë des enjeux du changement climatique et prend progressivement ses marques dans le domaine des énergies renouvelables. Après l’acquisition de la majorité de l’entreprise SunPower, spécialiste du solaire, Total s’est tourné vers l’éolien (Eren RE) mais aussi le stockage de l’énergie (achat de la compagnie spécialisée de batteries Saft). Cette liste n’est pas exhaustive.
À quoi ressemble le talent susceptible de vous accompagner pour répondre à ces défis ?
Face à ces enjeux, nous sollicitons des diplômés aux profils techniques mais qui ont aussi des connaissances business et managériales. Les profils internationaux sont bien sûr bienvenus.
L’ENS, la meilleure école pour devenir top manager ? C’est une école d’excellence dont la formation nous permet d’appréhender les problématiques techniques, managériales et culturelles associées à un grand projet industriel. Ce sont là des atouts importants pour aider Total à relever les défis liés aux profondes évolutions en cours du monde de l’Energie.
#DigitalImpact : Comment faites-vous du numérique votre allié numéro un ? Total a accru ses efforts en matière de digitalisation. Par exemple, Total étudie la raffinerie du futur 4.0 dans le cadre d’un partenariat en Inde avec Tata Consulting. Saudi Aramco et Total sont parfaitement alignés pour faire d’Amiral une plateforme du 21e siècle bâtie sur l’intelligence artificielle et la robotisation des tâches.
Chiffres clés : 98 000 collaborateurs / CA 2017 : 152,6 Mds€ / + de 8 M de clients chaque jour dans ses stations-service dans le monde / Présent sur tous les continents
Contact : careers.total.com