Tous entrepreneurs à CentraleSupélec en 2022 !

Crédit Unsplash
Crédit Unsplash

Entreprendre c’est « commencer à exécuter une action, en général longue ou complexe » définit le Larousse. Impossible donc de ne pas y voir une analogie évidente avec la figure de l’ingénieur, dont l’essence même est de passer à l’action pour résoudre des problèmes complexes ! Qu’il monte son entreprise, qu’il intraprenne dans l’entreprise qu’il a choisie pour poursuivre sa carrière, ou qu’il soit tout simplement entrepreneur de sa propre vie, l’ingénieur-entrepreneur est devenu une figure incontournable. Incontournable mais aussi incontournée à CentraleSupélec en 2022 ! L’école fait en effet de cette notion d’entreprendre, au sens large, un des piliers de son évolution. Ils ont attrapé le virus de l’entrepreneuriat à CentraleSupélec ? Ils accompagnent les projets entrepreneuriaux des étudiants les plus novateurs ? Ils ont besoin de leur créativité pour booster la performance de leur entreprise ? Entrepreneurs dans l’âme, entrepreneurs de leur carrière et entrepreneurs de leur vie : ils témoignent.

SOMMAIRE

L’interview de Romain Soubeyran, directeur général de CentraleSupélec
L’interview de Jean-Loïc Galle, Président de CentraleSupélec Alumni
L’ingénieur entrepreneur est dans la place !
Être entrepreneur de sa vie 
Oser entreprendre une carrière inédite
Entreprendre ensemble pour mieux pivoter
Des classements qui donnent envie d’aller plus loin
Des assos qui en veulent !

Relever les défis d’un monde en plein bouleversement : le mantra de CentraleSupélec en 2022 – L’interview de Romain Soubeyran, Directeur de CentraleSupélec

Après la parenthèse de la crise sanitaire, les projets bourgeonnent à foison au sein de CentraleSupélec : Bachelor en quatre ans, nouveaux locaux, ouverture sociale et de genre, création d’un fonds d’investissement… Et tout cela avant même la mise en place du prochain plan stratégique. On fait le point avec Romain Soubeyran, Directeur de CentraleSupélec.

Quoi de neuf pour l’Université Paris Saclay ?

Le changement le plus structurant pour nous ces dernières années a été la co-construction de l’Université Paris-Saclay (UPS), inaugurée le 1er janvier 2020, qui est un vrai succès en termes de synergie et de travail en commun. Elle se classe 16è université mondiale dans le classement de Shanghai 2022 et 1ère université mondiale pour les mathématiques. Après la nomination de sa présidente, Sylvie Retailleau, au poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, nous sommes ravis de l’élection, le 28 juin, d’Estelle Iacona comme nouvelle Présidente. Celle-ci a fait son doctorat puis l’essentiel de sa carrière d’enseignante-chercheuse à CentraleSupélec, où elle a été notamment Directrice de la Recherche puis Directrice générale déléguée. C’est une bonne nouvelle car elle connaît bien l’école et nous pouvons poursuivre le programme de travail important prévu pour les deux prochaines années : d’une part la convergence avec les Universités d’Evry et de Versailles Saint-Quentin et, d’autre part, la préparation de la sortie du statut d’établissement public expérimental qu’a l’Université Paris-Saclay depuis sa création. Ce statut temporaire, fixé par l’ordonnance de décembre 2018, permet à chaque grande école au sein de l’UPS de conserver sa personnalité morale et juridique et son agilité, tout en s’impliquant pleinement dans la construction du collectif. L’efficacité de ce fonctionnement étant maintenant établie, il nous paraît important de stabiliser le cadre institutionnel sans attendre la fin de l’expérimentation, fin 2028, en demandant dès 2023 la transformation de l’UPS en « grand établissement. »

Dans quel état d’esprit sont les étudiants de CentraleSupélec en 2022 ?

Après une période de crise sanitaire très mal vécue par l’ensemble des étudiants, le retour à la normale apparaît dans nos enquêtes terrain : en mars 2022, 66 % d’entre eux se disaient dans un état d’esprit positif, contre 34 % en mars 2021. La reprise complète de la vie associative y est pour beaucoup, avec par exemple le retour du Raid et du TOSS (Tournoi Olympique et Sportif), plus grand tournoi étudiant omnisports de France. Nous avons ainsi accueilli 4 500 étudiants sur le campus du 13 au 15 mai 2022 et reçu la visite de la ministre des Sports. De son côté, la Junior-Entreprise de CentraleSupélec, déjà classée meilleure Junior-Entreprise d’Europe ces trois dernières années, a reçu pour la 2è année consécutive le titre de meilleure Junior-Entreprise de France. L’école a également poursuivi son plan d’action pour l’égalité femme/hommes à destination de ses étudiants (mais aussi de ses salariés), notamment en lançant en 2021 une enquête annuelle sur les violences sexistes et sexuelles à l’école. Nous avons rendu les résultats publics afin de témoigner notre solidarité aux victimes, de libérer la parole et de sensibiliser les consciences. Depuis nous avons encore renforcé l’arsenal de mesures déployées depuis 2019, en partenariat avec l’association étudiante « çapèse » très active à l’école.

CentraleSupélec 2022 - Interview de Romain Soubeyran
Retour sur les actualités de CentraleSupélec en 2022 avec son directeur général Romain Soubeyran – Crédit CentraleSupélec

Avez-vous réussi à élargir votre vivier de recrutement ?

L’école poursuit ses efforts pour diversifier la population d’élèves ingénieurs, et notamment augmenter le nombre de femmes et le nombre d’élèves boursiers. Les classes prépas maths, qui représentent 75 à 80 % des promotions, n’accueillent qu’environ 24% de filles, ce qui rend difficile notre quête. Nous avons plusieurs pistes pour augmenter cette proportion. L’augmentation prévue de nos recrutements en prépa BCPST (véto/agro) devrait nous y aider, car nous croyons beaucoup au rapprochement entre sciences du vivant et sciences de l’ingénieur. Nous souhaitons également renforcer nos efforts vers les lycées et les collèges afin de réduire l’autocensure des filles (et des élèves boursiers) vers les prépas maths. Dans ce cadre, nous avons renouvelé notre Summer camp cet été qui a accueilli 150 élèves sortant de Seconde sur le campus durant une semaine. Le but : les sensibiliser à l’intérêt d’une orientation vers les sciences et la technologie face aux grands enjeux de société, comme le réchauffement climatique. De la même façon, nous avons lancé une formation en ligne en partenariat avec Acadomia mises en place durant les vacances de Pâques pour sensibiliser les jeunes à l’intérêt des mathématiques. Elle va être renouvelée cette année. Enfin, nous avons accompagné et accueilli huit classes de l’académie de Créteil pour travailler sur des projets de développement durable. L’ensemble de ces actions vise à attirer des publics éloignés vers les sciences et la technologie.

Pourquoi lancer deux bachelors au format anglo-saxon en quatre ans en 2023 ?

Nous avons décidé de nous impliquer dans la formation post-bac pour attirer d’une part des viviers d’élèves internationaux qui ne sont pas drainés actuellement par les prépas ou les licences françaises, d’autre part des très bons élèves français qui seraient tentés de partir à l’étranger après le bac (Imperial College, McGill, EPFL…). Nous leur proposons dès la rentrée 2023 deux bachelors au format anglo-saxon en quatre ans. Le premier, en partenariat avec McGill au Canada, permettra d’obtenir un double diplôme des deux établissements. Le deuxième, en partenariat avec l’ESSEC, sera dédié à l’IA et aux sciences des données appliquées au business. Les effectifs dans ces deux bachelors seront composés de 30 % de Français au maximum, ils seront donc forcément très internationaux.

Quels sont vos projets concernant le bâtiment historique Bréguet ?

Nous disposons aujourd’hui de deux bâtiments récents à Gif-sur-Yvette (bâtiments Bouygues et Eiffel) positionnés à côté du bâtiment historique de Supélec (bâtiment Breguet) qui date de 1975. Ce dernier est une passoire thermique, et nous avons décidé de le rénover et de le transformer complétement pour en faire un bâtiment emblématique, au carrefour entre le monde académique et le monde entrepreneurial. L’aspect extérieur sera conservé mais tout l’intérieur sera repensé. Ce projet ambitieux est évalué à 110 millions d’euros, dont 35 subventionnés par la Région Ile-de-France dans le cadre du nouveau Contrat de plan Etat-Région. L’appel d’offres a été lancé début 2022 et le chantier devrait s’étaler de 2024 à 2026. Ce nouveau bâtiment Breguet accueillera en particulier les bureaux de la présidence de l’Université Paris-Saclay ainsi que 6 000 m² dédiés à l’innovation et à l’entrepreneuriat. En parallèle, d’autres projets immobiliers sont en cours. Le campus de Rennes, dimensionné pour 300 étudiants, est situé sur un très grand foncier de 13 hectares arborés au cœur de la ville, qui pourrait héberger deux autres écoles : l’école de statistiques ENSAI et l’ENS Rennes, les études sont lancées. De son côté, notre campus de Metz va accueillir l’Institut photonique du Grand Est dans un nouveau bâtiment qui devrait voir le jour en 2026, également dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région Grand Est.

Comment encouragez-vous l’esprit d’entreprendre chez les étudiants et diplômés de CentraleSupélec en 2022 ? 

Depuis sa création, l’école a beaucoup évolué dans l’accompagnement de ses étudiants dans l’entrepreneuriat. Le programme 21st en trois volets (voir pages suivantes) en est un exemple phare. En parallèle, un fonds d’investissement baptisé CentraleSupélec Venture est en train de se mettre en place. Porté par deux alumni, il vise un montant de 20 à 30 millions d’euros, qui seront collectés auprès des anciens de l’école. Ce fonds prolongera et amplifiera considérablement le soutien aux startups qu’assure actuellement la Fondation CentraleSupélec. En outre l’école sera associée à ses bénéfices.

Quel nouveau plan stratégique pour l’école ?

Les deux grands projets du plan stratégique précédent ayant abouti (fusion de Centrale et Supélec et création de l’Université Paris-Saclay), le temps était venu pour nous de lancer le suivant. Début janvier 2022, six groupes de travail ont donc été mis en place autour des différents axes d’activité de l’école : formation, recherche, modèle économique, international, campus et qualité de vie. En parallèle, nous avons lancé une grande consultation auprès des alumni, des étudiants, du personnel et des partenaires académiques et industriels de l’école, ainsi qu’une réflexion approfondie avec un groupe d’administrateurs. Sur cette base, le futur plan stratégique sera discuté lors d’un séminaire en octobre à Rennes, à l’occasion du 50ème anniversaire de notre campus local et devrait être voté en fin d’année. Il abordera les défis d’adaptation de l’école et des enjeux tels que le réchauffement climatique, la rétention des talents face à la concurrence internationale, les nouveaux diplômes (Bachelor, Master of Science…) et la recherche. L’objectif est que CentraleSupélec augmente très significativement à la fois son impact en termes de formation et de recherche, et sa visibilité internationale notamment dans le monde anglo-saxon.

« Je veux faire en sorte que l’école, la Fondation et notre association parlent d’une seule voix » – L’interview de Jean-Loïc Galle, Président de CentraleSupélec Alumni

Elu en juin 2022 pour succéder à Corinne Dubruel,  Jean-Loïc Galle est la nouvelle figure de proue de CentraleSupélec Alumni. Diplômé de Centrale 82 et impliqué depuis 15 ans dans la vie de l’école, le Directeur général des opérations et de la performance du groupe Thales ne manque pas d’idées pour faire bouger l’association. Rencontre.

Jean-Loïc Galle CentraleSupélec en 2022
Jean-Loïc Galle, Président de Centrale Supélec Alumni revient sur les interactions vertueuses entre l’association de diplômés et CentraleSupélec en 2022 – Crédit Thales

Les grandes missions de CentraleSupélec Alumni ?

La première, et la plus importante, est le support à l’ensemble des alumni tout au long de leur carrière et de leur vie. Outre les groupes d’activités et les animations extra-professionnelles qui sont organisées, l’association doit être un support robuste et efficace pour accompagner les anciens élèves de l’école, jeunes ou moins jeunes, dans leur évolution professionnelle. L’association doit plus que jamais mettre à disposition des alumni des services performants correspondant à leurs attentes. La deuxième mission forte est de renforcer l’aura de notre grande communauté, qui compte près de 45 000 alumni répartis à travers le monde. Nous devons faire en sorte que les anciens élèves de l’école soient plus visibles et plus présents sur la scène publique. L’objectif est qu’ils interviennent et rayonnent sur les sujets sociétaux et environnementaux majeurs de notre société. Les connaissances de nos alumni, qui font l’essence même de l’école (la technologie, les mathématiques, les sciences…) peuvent avoir un impact très positif et être un levier pour trouver des solutions face au réchauffement climatique et aux défis de la transition énergétique, entre autres. Ce magnifique réservoir de talents et de cerveaux que constitue notre association doit participer à l’élaboration de solutions et faire entendre sa voix sur ces sujets. Nous devons assumer notre croyance en la technologie comme un levier pour un monde meilleur.

Et votre implication auprès de l’école ?

Il s’agit de notre dernière mission. En tant que vivier de professionnels travaillant dans l’industrie mais également dans la recherche et dans les administrations, notre association doit guider et orienter l’école sur les besoins futurs en ingénieurs des différents secteurs d’activité. De nouveaux métiers émergent et les évolutions fortes que connaissent les entreprises créent de nouveaux besoins : digital, cybersécurité, quantique, techniques environnementales…. Cet accompagnement de l’école pour former les ingénieurs dont le monde a besoin est donc non seulement quantitatif, mais également qualitatif. Une de nos missions est donc d’aider l’école à fournir plus d’ingénieurs pertinents, de l’accompagner pour se réinventer en permanence et développer de nouveaux cursus. La création du Bachelor est, en ce sens, une très bonne initiative. Nous souhaitons également aider l’école à féminiser ses effectifs et plus généralement à développer sa diversité. Je le constate tous les jours dans mon entreprise : la diversité est une source forte d’efficacité. C’est aussi le rôle de notre association de faire en sorte que plus de jeunes filles, dès le lycée, soient intéressées par les sciences et osent ensuite franchir les portes de l’école. A nous alumni de nous investir sur ce thème.

Des exemples d’actions concrètes de l’association auprès de CentraleSupélec en 2022 ?

Tout d’abord, CentraleSupélec Alumni doit participer à l’élaboration des différents cursus de l’école et à ses différents axes de développement, afin que les jeunes ingénieurs qui en sortent diplômés soient le mieux préparés à répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain des entreprises Françaises mais aussi Européennes. Les étudiants étant des alumni juniors en puissance, nous mettons un point d’honneur à les accompagner lors de leur recherche de stage, de missions ou de projets en entreprise. L’association a un rôle moteur pour diffuser des offres de stage, et ce dans le monde entier, puisque nos membres sont présents sur les cinq continents. Nous pouvons également les aider dans leurs choix d’orientation, en le mettant en relation avec des alumni seniors travaillant dans leurs secteurs de prédilection. Echanger avec un professionnel en activité permet souvent de confirmer, ou au contraire d’infirmer, un choix de carrière C’est important de pouvoir le faire à la fin des études avant de s’engager dans une voie professionnelle.

Et pour ceux qui se sentent une fibre d’entrepreneur ?

Là encore les alumni représentent des soutiens précieux pour accéder à un réseau de contacts utiles, les aider à trouver des sources de financement, ou tout simplement bénéficier d’un coach qui va les conseiller pour mener un projet de création d’entreprise jusqu’au bout. Personnellement, c’est un rôle que j’ai essayé plusieurs fois de tenir avec d’autres collègues alumni : nous avons ainsi accompagné sur plusieurs années des étudiants qui voulaient créer leur startup dans le domaine du spatial. Notre réseau dans ce segment d’activités et nos retours d’expérience sur leur projet ont été très efficaces pour leur développement. Nous pouvons structurer encore mieux cet apport, en partenariat bien sûr avec la filière entrepreneuriat de l’école.

Quelles sont vos priorités en tant que nouveau Président ?

Outre la poursuite du développement des grandes missions de l’association évoquées plus haut, j’ai en tête plusieurs projets pour CentraleSupélec Alumni :

Définir une raison d’être. Cela est loin d’être anodin, car la raison d’être constitue le ciment dans lequel une communauté se reconnaît et permet à ses membres de se retrouver autour d’un socle commun. Elle donnera du sens à l’appartenance de chacun à notre association.

Développer les réseaux de communication et les outils digitaux. Les alumni pourront avoir un accès immédiat aux données de l’association et notamment à l’annuaire, d’une richesse exceptionnelle, qui sera doté de filtres et de moteurs de recherche plus efficaces, permettant de mieux cibler les recherches. Une commission « Ressources digitales et Gestion de la donnée » sera créée pour gérer ce projet.

Internationaliser l’association. Si nos alumni sont présents aux quatre coins de la planète, certains pays sont plus actifs que d’autres. L’idée est donc de revivifier nos réseaux internationaux partout dans le monde en trouvant des référents dans chaque pays pour s’en occuper.

S’ouvrir aux autres écoles de la « marque » Centrale. Je vais prochainement rencontrer les présidents des autres associations d’alumni des écoles Centrale pour définir ensemble quelles peuvent être les synergies entre nos différentes associations.

Rénover la Maison des CentraleSupélec. Située rue Jean Goujon à Paris, ce lieu de rencontres et d’événements va faire l’objet d’une commission afin de revoir avec nos membres les usages qu’ils en attendent et les outils qu’ils veulent y trouver. Je la souhaite ouverte à tous les alumni, aux étudiants et aux invités extérieurs lors de l’organisation d’événements. Une Maison dans laquelle tous les alumni ont envie et plaisir à se retrouver ensemble.

Renforcer le triptyque Ecole-Association-Fondation. L’idée est que nos trois institutions parlent d’une seule et unique voix et que nous soyons perçus de l’extérieur comme une seule entité au service de l’école, de ses étudiants et de ses alumni. Je compte personnellement travailler avec mes deux homologues en ce sens.

Le nouveau Fonds d’investissement CentraleSupélec Venture

Créé par deux alumni spécialisés en gestion d’actifs, ce fonds d’investissement ne dépend pas pour autant de l’association CentraleSupélec Alumni. Il sera alimenté par des actionnaires, dont une grande partie d’alumni, que nous sensibiliserons régulièrement à l’importance d’accompagner financièrement le développement des jeunes entrepreneurs issus des rangs de l’école.

L’ingénieur entrepreneur est dans la place à CentraleSupélec en 2022

L’ingénieur-entrepreneur est devenu une figure incontournable mais aussi incontournée à CentraleSupélec, qui fait de la notion d’entreprendre, au sens large, un des piliers de son évolution. 20 ans de l’incubateur, programme d’entrepreneuriat 21st, présence à Station F, inauguration de son Scale up Campus… Explications avec Anita de Voisins, Directrice de l’entrepreneuriat.

Station F : the place to be pour CentraleSupélec en 2022
Station F, the place to be pour les entrepreneurs issus de CentraleSupélec en 2022

L’ingénieur entrepreneur

Entreprendre c’est « commencer à exécuter une action, en général longue ou complexe » définit le Larousse. Impossible donc de ne pas y voir une analogie évidente avec la figure de l’ingénieur, dont l’essence même est de passer à l’action pour résoudre des problèmes complexes ! Car les qualités d’un entrepreneur sont finalement celles qu’attendent les employeurs d’ingénieurs: développer des innovations, créer de nouveaux business et avoir de l’impact. A CentraleSupélec, cette figure de l’ingénieur entrepreneur n’est pas galvaudée. « CentraleSupélec fait aujourd’hui de l’entrepreneuriat un de ses pivots majeurs, la compétence « innover et entreprendre » ayant même intégré le socle desneuf compétences fondamentales du cursus. Notre objectif est de donner à nos ingénieurs un état d’esprit entrepreneurial, utile quelque-soit l’entreprise qu’ils rejoindront ou décideront de créer ! » résume Anita de Voisins, Directrice de l’entrepreneuriat. Cette compétence entrepreneuriale est travaillée pour l’ensemble des élèves tout au long du cursus, par le biais de cours et de projets. Elle fait aussi l’objet d’un parcours et d’une filière en 1è, 2è et 3è année, pour celles et ceux qui souhaitent approfondir cette compétence. Ce sont ainsi 30 à 40 étudiants/an et par niveau qui rejoignent ces spécialisations.

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : CEA/DIF, la simulation c’est l’avenir de la dissuasion ! « Rejoignez le programme Simulation et participez à la défense stratégique du pays ! » C’est le message de Jean-Philippe Verger (CentraleSupélec 93), Directeur du CEA/DIF. Suivez les conseils de ce passionné, heureux d’avoir contribué à la crédibilité de la dissuasion française.

L’incubateur fête ses 20 ans

Première école d’ingénieurs tournée vers le monde de l’entreprise lors de sa création en 1829, CentraleSupélec porte l’entrepreneuriat dans son ADN. Pionnière avec son parcours Entrepreneuriat, elle a également été parmi les premières écoles à créer, en 2001, un incubateur de startups, réservé aux projets portés par les élèves et les alumni. « En 20 ans, nous avons accompagné plus de 100 entreprises, avec un taux de survie à trois ans supérieur à la moyenne nationale et de belles success stories à la clé. Ce 20è anniversaire a été l’occasion de réfléchir à la suite et a abouti à la création du programme 21st by CentraleSupélec, qui transforme l’incubateur historique en un dispositif d’accompagnement complet sur trois niveaux de maturité. »

Le nouveau programme d’entrepreneuriat 21st (twenty-first) au programme de CentraleSupélec en 2022

En réponse aux enjeux majeurs du 21è siècle, ce programme vise à accompagner les étudiants, entrepreneurs et chercheurs qui conçoivent et développent des innovations de rupture, afin de réinventer les modèles ou d’apporter des solutions nouvelles. « L’écosystème de CentraleSupélec est particulièrement propice à l’innovation de rupture : de nombreux étudiants, doctorants ou chercheurs qui souhaitent avoir un impact sur le monde, des infrastructures de qualité (dont un Fablab de 1 200 m² pour le prototypage des projets hardware), l’accès à 18 labos de recherche, l’envergure internationale de l’Université Paris Saclay et un réseau de 45 000 alumni. Notre rôle est de développer et d’organiser ces ressources pour accompagner ces porteurs de projets visionnaires et leur donner les moyens de leurs ambitions ! »

Le programme 21st comporte trois volets :

  • Launch qui accompagne les porteurs de projets au stade de l’idéation et sensibilise les 950 élèves de 1ère année à la création d’entreprise, lors de la Startup Week. Les meilleurs projets bénéficient d’un accompagnement par l’incubateur de l’école et d’un coup de pouce financier par la Fondation CentraleSupélec.
  • Build, qui accélère le développement de jeunes startups, issues ou non de l’école, dont l’activité est en lien étroit avec les expertises de l’école.
  • Scale, qui propose un hébergement au sein de l’école (tertiaire + atelier) pour des startups en phase de changement d’échelle.

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : Développez votre fibre entrepreneuriale chez Electrolux Professional. Jeune entreprise multiculturelle en pleine croissance, Electrolux Professional a soif de jeunes ingénieurs capables de s’élancer dans de multiples projets innovants où ils apprendront beaucoup en développant leur fibre entrepreneuriale. Le témoignage de Guilhem Senegas (CentraleSupélec 98), son Chief Information Officer & Head of digital transformation.

Station F, un atout de taille pour l’écosystème entrepreneurial de CentraleSupélec en 2022

Le programme d’accélération de la phase Build sélectionne des startups qui interviennent sur les trois thématiques de 21st : « la régénération des écosystèmes » (agritech, foodtech, biodiversité, décarbonation…), « l’odyssée humaine » (santé, éducation, mieux vieillir…) et « la révolution business » (datasciences, industrie 4.0, nanotechnologies, cybersécurité…). « Sur la première thématique (Régénération des écosystèmes), l’école vient de nouer un partenariat avec AgroParisTech pour mener des projets ensemble. La complémentarité de nos deux réseaux est une vraie richesse. »

Les 25 startups de l’accélérateur peuvent choisir, en fonction de leurs besoins, d’être hébergées sur le campus de Saclay, plus grand territoire scientifique européen, ou bien à Station F à Paris, plus grand campus de startups au monde. « Nous leur offrons une accélération d’une durée d’un an renouvelable une fois. Les startups bénéficient d’un accompagnement stratégique, d’un lien étroit avec nos laboratoires de recherche, de financements et du mentorat d’un alumni, lui-même entrepreneur. »

L’inauguration du Scale up Campus

Pour la phase Scale, CentraleSupélec vient de lancer un Scale up Campus. Il s’adresse aux petites structures en phase de changement d’échelle qui commencent à repenser à la R&D. Leur point commun : être nées sur le plateau de Saclay et en lien avec les expertises de l’école. « Nous proposons de les (re)connecter à la richesse de notre écosystème pédagogique et scientifique. Nous avons commencé à petite échelle et accueillons quatre scale-up au sein du bâtiment historique de Supélec, le bâtiment Bréguet. Après la rénovation du bâtiment, nous pourrons en accueillir davantage. »


Ils ont testé 21st, ils nous racontent !

Julien Duquesne - CentraleSupélec 2022

Julien Duquesne (promo 2020), co-fondateur de Scienta Lab

« Dès la 1ère année, j’ai choisi de suivre le parcours entrepreneuriat proposé par l’école car je savais que je voulais m’orienter vers cette voie. Mais c’est véritablement lors de mon année de césure entre la 2è et la 3è année que le déclic s’est opéré. J’y ai travaillé six mois dans le développement informatique à Paris, puis six mois dans une startup de la Silicon Valley dans l’IA appliquée aux données textuelles. A mon retour en 3è année, j’ai suivi la filière Entrepreneur, ce qui m’a permis de bénéficier d’un accompagnement et de cours dédiés à la création d’entreprise (finance, juridique, économie, marché). J’y ai rencontré Vincent avec qui j’ai créé Scienta Lab, accompagné par sa sœur Camille. Lancée en avril 2021 en lieu et place de notre stage de fin d’étude, Scienta Lab accompagne les hôpitaux et l’industrie pharmaceutique pour faire avancer la recherche médicale sur les maladies auto-immunes, notamment afin de comprendre l’efficacité des médicaments en vie réelle, grâce à l’IA. L’idée est de faire émerger une médecine de précision bien adaptée à chaque patient. Nous avons eu la chance d’avoir dès le début le soutien de médecins de l’AP-HP, rencontrés par le biais du réseau de l’Université Paris-Saclay et une collaboration industrielle est en cours avec un labo pharmaceutique. Pouvoir être hébergés à Station F via l’accélérateur de l’école est un vrai plus, cela nous permet d’avoir des locaux, des financements, un accompagnement et une crédibilité. Le réseau des alumni nous a aussi ouvert de nombreuses portes et nous accueillons une stagiaire du labo MICS de l’école qui poursuivra en thèse chez nous.

Elisa Wallez - CentraleSupélec 2022
Crédit PICS

Elisa Wallez (promo 2020), co-fondatrice de Loewi

Pour ma part, j’ai suivi un parcours classique car tout m’intéressait, d’où mon choix de cours éclectiques et opérationnels : développement informatique, finance, management de projet… C’est durant mon année de césure que mon projet a germé, grâce à deux stages dans des petites structures dynamiques, qui m’ont donné envie de me lancer moi aussi. La filière Entrepreneur en 3A avec l’option développement durable m’a aidé à mûrir mon projet mais je ne voulais pas me lancer seule. J’ai donc pris contact avec des étudiants d’HEC, eux aussi en filière entrepreneuriale, et ça a tout de suite matché ! Avec Tanguy et Diego, nous avons créé Loewi en mai 2021. L’idée est d’appliquer le principe d’économie circulaire aux mobilités douces, en réparant et reconditionnant des vélos électriques. Il y a un vrai besoin sur le marché car les loueurs se débarrassent souvent des vélos à la fin de la période de garantie. Mécanique, électrique, esthétique… nous leur offrons un lifting et une deuxième vie ! Avoir intégré l’accélérateur 21st à Station F en juillet 2021 a été très impactant pour le développement de Loewi : cela nous a offert un cadre de travail, une ambiance très positive et une belle marque de confiance. L’école a toujours été derrière nous : nous avons trouvé une banque grâce à l’accélérateur, des étudiants sont venus nous aider un jour par semaine dans le cadre de leurs projets d’études, nous avons contacté des alumni en poste dans les mobilités douces pour de précieux conseils… et nous en sommes en lice pour bénéficier de financements de la part de la Fondation. A mon sens, mon engagement dans le monde associatif et sportif de l’école a été très formateur pour ma vie d’entrepreneur !

Etre entrepreneur de sa vie !

Pour accompagner le développement de ses élèves et non les formater, CentraleSupélec leur propose des parcours très individualisés, qu’ils vont pouvoir bâtir à la carte, tout au long de leur cursus. La preuve, pour les 950 élèves qui rentrent en 1è année, près de 700 parcours différents seront possibles !

CentraleSupélec en 2022 - Campus de Gif
Gif : un des campus de CentraleSupélec en 2022

Une 1ère année socle

Dès leur arrivée à CentraleSupélec, les étudiants doivent choisir quatre cours de Sciences de l’ingénieur parmi les 10 proposés, selon leurs goûts et leurs velléités. Ils bénéficient également de deux séquences thématiques de huit semaines, sur une thématique donnée de modélisation et traitement de l’information. Ces séquences comprennent des cours en commun, puis des cours et des conférences sur le thème choisi parmi huit (bio-ingénierie, robotique médicale…). La séquence thématique se termine systématiquement par un enseignement d’intégration sur une semaine, où les étudiants travaillent en groupe sur un projet avec un partenaire industriel. « En sortant de classe prépa, ils sont ravis d’être ainsi mis en contact avec le monde industriel. Ces séquences thématiques sont vraiment une marque de fabrique de CentraleSupélec » explique Didier Dumur, Directeur des Etudes du cursus Ingénieur.

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : Schlumberger écrit une nouvelle page de l’histoire de l’énergie. Hydrogène, géothermie… Les nouveaux horizons de cette multinationale de services et équipements dans le domaine de l’énergie s’annoncent passionnants pour les ingénieurs qui aiment relever des défis. Comme Philippe Lesaffre (CentraleSupélec 99), Digital Engineering & Center Sustaining Manager de Schlumberger.

Une coloration en 2è année

En 2è année, le choix de parcours est encore plus large. Les séquences thématiques sont toujours présentes, avec 26 thématiques proposées, dont certaines sur les campus de Metz et Rennes. Il y a moins de cours communs et les élèves peuvent faire leur sélection parmi une centaine de cours électifs, ce qui leur permet de commencer à se spécialiser dans un domaine, pour construire une cohérence, ou bien d’explorer plusieurs domaines, afin d’être plus éclairés sur le choix qu’ils feront pour leur mention de spécialisation de 3è année.

Une spécialisation en 3è année

Cette dernière année est déterminante car les élèves vont souvent être recrutés dans leur domaine de spécialisation ou dans la filière métier qu’ils ont choisi. « Certains savent ce qu’ils veulent faire dès la prépa, voire avant, tandis que d’autres hésitent. S’ils ne savent pas quoi choisir en fin de 2è année, ils peuvent s’orienter vers une année de césure, souvent riche en stage et découvertes, afin de mûrir leur projet avant d’entamer la 3è année ». Au total, CentraleSupélec propose huit filières métiers et 23 mentions de spécialisations en 3è année : 18 à Saclay, deux à Metz et trois à Rennes. La sélection se fait sur dossier et sur les notes. « La très grande majorité des élèves obtient un de ses trois premiers choix parmi les 23 mentions. C’est important pour nous de les satisfaire car cela conditionne grandement leur projet professionnel à la sortie de l’école. »

Trois parcours pour les plus motivés à CentraleSupélec en 2022

Choisir un parcours donne un cadre structurant à son cursus pour les trois années passées au sein de l’école, mais aussi des cours supplémentaires, ce qui nécessite une forte motivation. Chaque année, ils sont plusieurs à choisir parmi les trois parcours proposés : le parcours Recherche rassemble 30 élèves et permet de découvrir le travail de laboratoire, d’apprendre à rédiger un article, etc. Le parcours Entrepreneuriat séduit une quarantaine d’élèves, souvent avec un projet de création de startups à la clé. Enfin, le parcours Informatique et Sécurité rassemble une vingtaine d’élèves, qui effectuent leur 2è et 3è année sur le campus de Rennes, spécialisé en cybersécurité. « Les parcours sont bien entendus mentionnés dans le supplément au diplôme pour valoriser l’implication des élèves ».

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : Venez cuisiner la donnée à l’IRT Saint Exupéry ! Si vous avez soif d’apprendre et d’innover, l’IRT Saint Exupéry est un terrain de jeu exponentiel ! C’est le message d’Ahmad Berjaoui (CentraleSupélec 09), expert technique en Intelligence Artificielle à l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Saint Exupéry. Ce féru d’algorithmes vous emmène au cœur de cet accélérateur de sciences à la renommée mondiale.

CentraleSupélec en 2022 c’est une école généraliste avec huit dominantes…

Energie (ressources, réseaux, énergie durable…)
Grands Systèmes en interaction (commandes et pilotage des systèmes, supply chain…)
Mathématiques et sciences des données
Informatique-Numérique (dont IA)
Vivant-Santé-Environnement (dont biomédical)
Construction, Ville et Transports
Physique et Nano-technologies (dont le quantique)
Systèmes communicants et objets connectés (IoT, électronique embarquée…)

…Et quelques étudiants au parcours atypique

Un lauréat du concours Lépine pour son décapsuleur de capsules de café
Un médaillé de bronze d’aviron aux JO de Rio
Un quart de finaliste handisport à Roland Garros
Un virtuose du saxophone, compositeur de jazz
Un participant à The Voice

Oser entreprendre une carrière inédite à CentraleSupélec en 2022

Augmenter le vivier d’ingénieurs : LE défi de toutes les écoles, tant le manque d’ingénieurs se fait ressentir dans l’industrie française. Pour relever le challenge, CentraleSupélec a mis en place plusieurs actions à destination des jeunes filles et des élèves de milieux moins favorisés.

Summer Camp de CentraleSupélec en 2022
Le Summer Camp : une façon inédite de découvrir CentraleSupélec en 2022

Force est de constater que le plafond de verre que les jeunes filles s’infligent parfois dans leurs choix d’orientation, pensant qu’elles ne sont pas faites pour les carrières scientifiques, est encore bien réel. Bien réelle également est l’autocensure des élèves de milieux moins favorisés, qui préfèrent s’orienter vers des études courtes (BTS, BUT…) plutôt que de suivre le parcours prépa + école d’ingénieurs. CentraleSupélec est donc bien décidé à être au rendez-vous pour favoriser l’ouverture sociale et de genre de l’école.

2e édition du Summer camp

Face au succès rencontré par le Summer Camp, qui avait réuni 45 élèves de seconde à l’été 2021, CentraleSupélec a réitéré l’aventure en 2022 en accueillant cette fois 150 lycéens et lycéennes (75 par semaine sur deux semaines) dans sa colonie de vacances scientifique. Déclaré et agréé « Jeunesse et Sport », ce summer camp est riche de sa diversité : 48 % de boursiers, moitié garçons, moitié filles et des origines géographiques très larges couvrant toute la France mais également les outre-mers, l’île Maurice, la Turquie et la Grande-Bretagne. « L’objectif est de proposer une découverte des sciences dans un cadre moins scolaire, en vivant une semaine sur le campus comme un étudiant de l’école » explique Olivier de Lapparent, Chef de cabinet du Directeur général de CentraleSupélec. Au programme : ateliers d’orientation sur les spécialités du lycée, conférences sur les métiers scientifiques, mentorat par les alumni, visite de l’école et de ses laboratoires, rencontre avec des enseignants-chercheurs, visite de l’accélérateur de particules du CEA, découpe laser au Fablab, travail en groupe sur la Fresque du climat, mais aussi de détente avec des jeux et du sport, en s’exerçant par exemple sur le mur d’escalade du campus. Certaines animations étaient proposées par les étudiants de l’école : théâtre d’improvisation, jeux de piste, soirée disco et atelier de sensibilisation sur les clichés femme-homme avec l’association parité de l’école etc. « Pour participer à ce Summer camp, les candidatures étaient nombreuses et les élèves ont été sélectionnés sur bulletins de notes et lettre de candidature. Aller vers les lycéens, c’est nouveau pour nous mais c’est primordial pour l’avenir » estime Olivier de Lapparent. Et d’ajouter : « notre Summer camp a reçu le prix spécial du jury de la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs (CDEFI) ». Un prix qui récompense l’originalité du projet, en marge des stages de pré-rentrée organisés traditionnellement par les grandes écoles sur quelques jours mais sans hébergement, sur des thématiques variées (éloquence, mathématiques…).

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : EDF, de CentraleSupélec aux centrales nucléaires – Génératrice d’énergie décarbonée, la filière nucléaire est tournée vers l’avenir et les jeunes talents. Olivier Bard (CentraleSupélec 95, INSEAD 09), directeur de Programme Nouveau Nucléaire France de 2017 à 2022, partage son expérience au sein de la Direction Ingénierie et Projets Nouveau Nucléaire (DIPNN) d’EDF.

Partenariat inédit avec Acadomia et CentraleSupélec en 2022

« L’idée est venue de nous et elle a fait mouche. Utiliser la visibilité et la puissance en ligne d’une plateforme reconnue comme Acadomia afin d’organiser des stages en ligne à destination des élèves de Troisième, de Seconde et de Première. Nous avons voulu leur montrer de quelle façon les maths, la physique-chimie et la SVT sont connectées à la réalité et aux grands enjeux actuels de la société, comme le réchauffement climatique. Ce ne sont pas des révisions mais de la sensibilisation scientifique, tournée vers des enjeux d’orientation puisque le dernier jour est consacré à des discussions avec de élèves bénévoles de l’école. » Ainsi, la première session a eu lieu durant les vacances de Pâques 2022 sur le thème « Sciences et climat », à raison de deux heures par jour durant cinq jours. Gratuit pour les boursiers, ce stage d’une semaine est renouvelé aux vacances de la Toussaint. « Notre ambition est d’installer ce programme dans le temps, afin de prendre notre part à la nécessaire ouverture sociale des grandes écoles. »

Des Eco-clubs dans l’académie

Une autre initiative, très locale cette fois, est menée avec plusieurs lycées de la zone d’enseignement prioritaire de l’Académie. Au total, huit classes ont bénéficié de ces « éco-clubs », montés en partenariat avec le ministère de l’Education Nationale et le British Council, car tout se déroule en anglais : ateliers de développement durable de septembre à décembre, mentorat des élèves entre janvier et avril et présentation des projets de chaque classe le 21 avril sur le campus. Le but : démythifier ce que peut être une école d’ingénieurs comme CentraleSupélec.

3 questions à Felix Vigneau, Président sortant de l’association OSER

OSER, c’est quoi ?

C’est d’abord un acronyme pour Ouverture Sociale Egalité et Réussite. Notre association existe depuis cinq ans au sein de CentraleSupélec. Elle est composée de 70 étudiants de l’école, et d’un bureau de six personnes renouvelé chaque année. Notre ambition n’est pas de faire du lobbying pour notre école mais tout simplement de motiver les jeunes issus de milieux défavorisés à poursuivre leurs études post-bac, en les aidant à trouver la voie qui leur correspond. Nous souhaitons vraiment, à notre échelle, participer à résorber les inégalités de naissance dans l’accès à l’enseignement supérieur.

Vous agissez où et comment ?

Nous avons plusieurs moyens d’action. D’abord le tutorat de groupe : nous nous rendons une fois par semaine dans un établissement scolaire pour présenter un sujet qui nous tient à cœur. Le dernier en date, par exemple, était la justice. Et nous avons simulé un procès dans la classe. Ensuite, nous organisons tout au long de l’année des sorties en Ile-de-France afin de faire découvrir aux élèves la richesse de la vie culturelle parisienne : musées, jeux de pistes, concerts, monuments, spectacles… Enfin, notre activité la plus marquante est l’organisation de voyages (Londres, Bordeaux, Marseille, Lyon…) mais aussi de stages sur le campus : artistiques, géopolitiques, orientation… Récemment, nous avons simulé avec eux un sommet des Nations Unies, avec une crise migratoire à gérer. Ces jeux de rôle sont très formateurs et permettent de débattre sur des sujets d’actualité. Au total, nous avons 11 établissements partenaires dans le 91, 92 et 93 (collèges et lycées), avec des classes en voie générale, professionnelle et technologique. Nous touchons chaque année 250 élèves. Nos interventions entrent dans leur emploi du temps de façon obligatoire ou facultative selon les niveaux et les filières.

Des résultats encourageants ?

Absolument ! Nos questionnaires après chaque sortie et en fin d’année sont très positifs. La plupart des élèves que nous suivons nous confient au bout d’un an avoir progressé, être plus ouverts et plus curieux au monde extérieur. En outre, notre action est reconnue par l’Education Nationale puisque nous faisons partie du dispositif « Cordées de la Réussite ». Nous bénéficions à 80 % de fonds publics et pour 20 % du mécénat privé. Ces subventions nous permettent de financer les sorties, les voyages, le transport et le matériel. Outre nos actions sur le terrain en faveur de l’égalité des chances, nous agissons également à l’intérieur de l’école en organisant une conférence annuelle, comme la dernière en date sur la méritocratie. Nous sommes persuadés que malgré notre réussite au concours, nous devons rester humble et transmettre notre bagage social.

Entreprendre ensemble pour mieux pivoter

Pivoter, c’est savoir se remettre en cause en permanence. La fusion de Centrale et de Supélec constitue un pivot en soi : c’était la première et encore aujourd’hui la seule fois où deux écoles d’ingénieurs de premier plan fusionnaient. Autre pivot fondamental : la fondation de Paris-Saclay et de ses Graduate Schools. Coup de projecteur.

CentraleSupélec en 2022
L’Université Paris-Saclay, un creuset d’innovation de taille pour CentraleSupélec en 2022

La rencontre historique de Centrale x Supélec

Si la fusion de Centrale Paris et de Supélec a été actée le 1er janvier 2015, elle était le fruit d’un travail de rapprochement initié depuis 2005. Fusion des deux cursus, catalogue mutualisé de cours et d’électifs, chaires de recherche en commun, construction de nouveaux bâtiments… Cette fusion a demandé beaucoup d’investissements humains et financiers mais est aujourd’hui un bel exemple de complémentarité et de rapprochement réussi dans l’enseignement supérieur.

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : RATP Infrastructures, étendez votre réseau au-delà du périph ! « Devenez expert dans un environnement en pleine évolution ! » assure Julie Rosenczweig, (CentraleSupélec 00), Responsable d’une unité chargée de relations avec les partenaires institutionnels au sein de RATP Infrastructures.

La belle histoire de l’Université Paris Saclay

La création de l’Université Paris-Saclay, inaugurée le 1er janvier 2020, est « un vrai succès en termes de synergie et de travail en commun » se réjouit Romain Soubeyran, Directeur général de CentraleSupélec. Cette initiative a constitué pour l’école une occasion unique de déployer son attractivité et son image à l’international (où le diplôme d’ingénieur reste un « ovni français »), tout en affirmant une logique d’hybridation croissante de ses cursus. La preuve, Paris-Saclay est en progression significative dans le classement QS 2022 sur trois thématiques : 30e en Physique & Astronomie (78e en 2021), 19e en Mathématiques (86e en 2021), 36e en Ingénierie – Électricité & Électronique (entre la 201e  et la 250e place en 2021), 26e en Ingénierie & Technologie (idem 2021).

Parmi les projets concrets rendus possibles par l’Université Paris-Saclay (1er centre en France en matière d’IA), citons la création en mai 2020 d’un laboratoire international nous associant avec le CNRS et le MILA (laboratoire québécois de réputation mondiale en intelligence artificielle). « Un de nos enseignants-chercheurs vient de partir au Québec pour cinq ans pour mettre en place ce laboratoire qui va accueillir à Montréal des enseignants-chercheurs, des élèves et des doctorants, et d’autres échanges sont prévus » explique Romain Soubeyran.

Recherche CentraleSupélec 2022
La recherche bat son plein à CentraleSupélec en 2022 !

La force des Graduate schools

Inspirées des Graduate schools des grandes universités internationales, inédites dans le paysage universitaire français, les Graduate Schools de Paris-Saclay offrent des formations graduées d’excellence aux niveaux Master et Doctorat, qui s’appuient sur les forces scientifiques de tous les établissements-composantes de l’Université. Les étudiants choisissent une majeure et des enseignements d’ouverture (mineures) pour personnaliser leur cursus. Formés au plus près de la recherche au sein des laboratoires de Paris-Saclay et de ses partenaires internationaux, ils peuvent construire leur projet professionnel dans la recherche (académique ou industrielle), le secteur privé ou l’entrepreneuriat. Intégrer un programme gradué de l’Université Paris-Saclay, c’est aussi faire le choix de l’internationalisation grâce à des racks en anglais, des stages et des possibilités de mobilités à l’étranger. A noter, le programme data, ouvert à tous les étudiants de l’Université de niveau Master et Doctorat, permet l’acquisition transverse de connaissances en sciences des données et intelligence artificielle, indispensables pour enrichir les cursus poursuivant dans la recherche, ainsi que pour ceux qui rejoindront la sphère socio-économique.

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : Mollie, la licorne néerlandaise qui perce. Entreprise qui révolutionne les paiements en ligne, Mollie est une licorne qui se démarque. Julien Cordonnier (CentraleSupélec 00), Chief Operating Officer de l’entreprise, vous en révèle davantage sur cette pépite de la FinTech. Interview.

La perspective de Centrale Toulouse Institut

« Outre notre engagement dans l’Université Paris-Saclay, le groupe des écoles Centrale (GEC) constitue notre deuxième famille pour la formation d’ingénieur. Regroupées au sein d’une association, l’ensemble des écoles partage fièrement la marque « Centrale » et s’attache à la valoriser en France et dans le monde. Dans ce contexte, nous sommes très heureux d’accompagner Toulouse INP qui a lancé un processus visant à évoluer en Centrale Toulouse Institut en créant à côté d’écoles de spécialité, une nouvelle école Centrale Toulouse nourrie de son large spectre disciplinaire et inspirée du modèle de formation généraliste centralien » estime Romain Soubeyran. Au terme de cette évolution, les premiers élèves de Centrale Toulouse pourraient ainsi faire leur rentrée en septembre 2025. Une telle perspective est particulièrement valorisante pour le Groupe des Ecoles Centrale : elle favoriserait sa connexion à l’écosystème industriel toulousain, tout en améliorant la couverture géographique du réseau des écoles Centrale.

CentraleSupélec en 2022 : des classements qui donnent envie d’aller plus loin

Une école très bien placée en France et dans le monde et qui ne cesse de progresser dans les classements. Rien de tel pour obtenir une employabilité record des diplômés de CentraleSupélec. Le point avec Gaëlle Lahoun, Responsable des relations entreprises et de la valorisation de l’école.

CentraleSupélec se classe en seconde position du classement 2021 des 30 meilleures écoles d’ingénieurs de France du Figaro Etudiant. L’école est également sur la 3e marche du podium général des écoles d’ingénieurs classées par l’Etudiant et par l’Usine Nouvelle en 2022. Deux marqueurs à retenir de cette édition : l’école est 1e ex-aequo au niveau de la proximité avec les entreprises et 2e ex-aequo au niveau de l’excellence académique. Le nouveau plan stratégique de l’école devrait encore booster ces classements. Notamment dans les classements internationaux, où l’école apparait sous l’égide de l’Université Paris Saclay. Seule exception, le classement du THE (Times Higher Education), où CentraleSupélec est 22è au niveau mondial et 1er Français en termes d’employabilité et 36è mondial sur le THE « Top University Digital Education » et 2è Français. « Ces classements sont issus d’une enquête réalisée auprès de 11 000 employeurs dans 22 pays, ce qui constitue pour nous une belle marque de reconnaissance internationale » estime Gaëlle Lahoun.

>>>> Le coin des alumni – Pour aller plus loin sur CentraleSupélec en 2022 : La Médicale – Generali, faites le choix d’une carrière assurément riche ! « Rejoignez un groupe où la multiplicité des métiers est incroyable ! », lance aux jeunes diplômés Rodolphe Plouvier (CentraleSupélec 02), Directeur général de La Médicale. Laissez-vous séduire par le secteur de l’assurance dans un Groupe international qui attire les talents.

Gaëlle Lahoun, CentraleSupélec en 2022
Gaëlle Lahoun, Responsable des relations entreprises et de la valorisation de CentraleSupélec en 2022

Des débouchés quasi sans limites pour les diplômés de CentraleSupélec en 2022

« Pour les jeunes diplômés de CentraleSupélec, le champ des possibles en termes de débouchés est quasiment infini. Notre formation est certes généraliste, mais marquée par un fort degré d’expertises et de transversalité. C’est ce qui fait la force de nos ingénieurs et que les entreprises viennent chercher en les recrutant ». De fait, le cursus proposé par l’école couvre l’ensemble des domaines d’ingénierie et permet de répondre à tous les enjeux actuels de la société : révolution digitale, explosion de la donnée, changement climatique, santé, cybersécurité… « Il y a quelques années, nos élèves se tournaient majoritairement vers le conseil et la finance. C’est encore le cas, compte tenu des salaires élevés proposés par ce secteur, mais de plus en plus de nos diplômés optent pour des métiers en lien avec l’IA, l’énergie et la supply chain dans les différents secteurs de l’industrie.» Les mathématiques appliquées à l’informatique ont également le vent en poupe, particulièrement pour leur application au domaine de la santé, la jeune génération étant très attentive au sens à donner son activité professionnelle. « Compte tenu de la forte tension du marché de l’emploi et du besoin des entreprises en ingénieurs, nos étudiants ont la liberté de choisir le secteur, l’entreprise, de bouger : c’est une vraie chance. Depuis la crise sanitaire, on constate un regain d’intérêt pour l’innovation et l’entrepreneuriat, éléments qu’ils trouvent souvent dans les petites structures de type PME. »

Le Top 10 des secteurs chouchous des jeunes dip’ de CentraleSupélec en 2022

23 % Ingénierie, bureaux d’études, sociétés de conseil
12 % Informatique (TIC services)
11 % Finance et Assurance
10 % Automobile, aéronautique, naval, ferroviaire
9 % Technologies de communication
6 % Energie
4 % R&D scientifique
3 % Construction, BTP
1 % Enseignement, Recherche
1 % Industrie chimique

80 % des étudiants de CentraleSupélec ont une offre de recrutement avant l’obtention de leur diplôme. Leur salaire moyen à l’embauche : 49 K€ brut annuel (sans primes).

CentraleSupélec en 2022 : des assos qui en veulent !

Qu’ils choisissent le sport, les arts, la solidarité, l’entrepreneuriat ou l’innovation, les élèves de CentraleSupélec s’impliquent à fond dans la vie associative, soutenus par l’école. Outre un passage valorisé dans leur cursus, leur engagement constitue aussi un premier pas vers les responsabilités de la vie professionnelle.

Que ce soit au sein de leur cursus ou de façon volontaire, 85 % des élèves de CentraleSupélec s’investissent dans au moins un club ou association durant leurs années sur le campus. Il faut dire que cet engagement est largement encouragé et accompagné, comme l’explique Géraldine Carbonel, Chargée de l’accompagnement associatif à CentraleSupélec.

Géraldine Carbonel, CentraleSupélec en 2022
Géraldine Carbonel, Chargée de l’accompagnement associatif à CentraleSupélec en 2022

Comment l’engagement associatif est-il intégré au cursus de l’école ?

Nous sommes convaincus que cet engagement constitue un terrain d’apprentissage majeur qui permet le développement de compétences transversales, à la fois de savoir-faire, de savoir-être et de savoirs. Plusieurs dispositifs de reconnaissance de l’engagement associatif existent et sont portés par les enseignants, très impliqués. Ces dispositifs font partie intégrante du cursus :

En 2è année, l’Electif Associatif (qui a valeur d’électif de science de l’entreprise dans leur cursus), composé de six cours au choix. Selon l’objectif d’acquisition de compétence de l’étudiant pour son association, il peut opter pour : Démarche de créativité, Création de valeurs et gestion des parties prenantes, Management des risques, Gestion de projet, Maîtriser sa stratégie de communication sur les réseaux sociaux et Valorisation des compétences acquises auprès des recruteurs.Une cinquantaine d’élèves sont retenus chaque année pour suivre cet électif.

En 1ère et 2è année, parmi les 25 pôles projets, deux pôles sont dédiés aux projets associatifs ou associatifs numériques. Ces projets sont portés par les associations et trouvent leur source et leur finalité dans une réalisation associative. Plus de deux cents élèves participent à ces projets chaque année.

En fin de 1ère année. Les membres des cinq associations humanitaires de l’école ont la possibilité d’effectuer un stage de Solidarité Internationale (SSI). Ils sont une soixantaine d’élèves à partir chaque été.

Les chiffres à retenir
CentraleSupélec c’est 135 associations et clubs, 816 élèves de la promo 2023 inscrits dans au moins une association ou un club, dont 500 investis activement.

Votre rôle en quelques mots ?

J’accompagne à la fois les associations de l’école dans leurs projets et les élèves impliqués dans l’associatif. Mes missions :

Faciliter le dialogue entre les associations, la Direction des Etudes et la Direction Générale pour la préparation et l’organisation des réunions, la coordination et la planification des événements.

Valoriser l’associatif au sein du cursus, par la mise en place et le suivi du processus de validation des projets des associations dans le cursus.

Accompagner les élèves impliqués dans la vie associative (conseil, relecture de documents, aide à la décision…).

Coordonner les aménagements liés à l’associatif avec les Responsables de la vie associative des campus de Rennes et de Metz.

Quel soutien apportez-vous aux élèves qui s’impliquent dans une association ?

Mon bureau est toujours ouvert ! Ils peuvent venir me voir dès qu’ils ont une question sur la vie associative par rapport au cursus, s’ils ont besoin d’une mise en contact avec les directions et services de l’école ou d’un conseil pour une prise de décision, s’ils ont une idée d’un nouveau projet ou d’un nouvel événement… Et bien sûr s’ils ont envie de monter une nouvelle association !

Associations et clubs : il y en a pour tous les goûts à CentraleSupélec 

Art : 18 déclinent l’art sous toutes ses formes (orchestre, magie, improvisation…)
Cuisine : 6 offrent des services culinaires (restos, bars, œnologie…)
Entreprise : 7 ouvrent les élèves au monde professionnel (entrepreneuriat, junior entreprise, organisation du plus grand Forum étudiant…)
Jeux : 4 sont dédiés aux jeux et aux divertissements (escape games, échecs…)
Media: 6 sont liés aux médias (journal, radio, photos, vidéos…)
Multi-culturalité : 13 rassemblent les étudiants autour de la diversité des cultures
Science et Tech : 8 développent des projets techniques et scientifiques
Solidarité : 13 rendent le monde plus inclusif et solidaire
Sport : 29 favorisent la pratique d’un sport (voile, escalade, ski…)
Campus : 7 enrichissent l’expérience de vie sur le campus (vie en résidence, vie festive…)
Evénements : 6 organisent les événements de grande ampleur  (le TOSS, le raid, le weekend d’intégration…)

Impact, une association de CentraleSupélec en 2022
Crédit PICS

Impact, l’asso écolo

C’est l’association écologiste du campus. Elle est axée autour de trois enjeux principaux : sensibiliser sur les thématiques liées au réchauffement climatique et à l’énergie, réduire l’empreinte carbone des associations du campus et donner des habitudes vertueuses aux futurs ingénieurs. « Impact est une association très ouverte sur le campus. Elle compte un noyau dur d’une trentaine d’étudiants mais plusieurs dizaines d’autres participent régulièrement à nos activités » explique Gwenole Botrel, Président d’Impact.

L’association est organisée en plusieurs pôles : événements, tri et jardin, communication, conférences, relations campus, ainsi que Pépin qui propose à la vente des produits locaux et de saison toutes les semaines.Chaque année, l’association organise plusieurs événements de sensibilisation comme la Green Week, le Mois Zéro Déchets, ainsi que de nombreuses conférences. « Un des grands aboutissements de l’année 2022 a été la signature par une grande majorité d’associations de l’école de la COP des Assos, une charte engageante qui vise à instituer des pratiques vertueuses sur la consommation de goodies et de textiles, ou sur la consommation de viande rouge par exemple. Elle s’inscrit pleinement dans la démarche de réflexion et de sensibilisation de l’association. »

Genius, une association de CentraleSupélec en 2022
Crédit PICS

Genius, pour les graines de patrons

Genius CentraleSupélec se veut le porte-parole de l’entrepreneuriat et de l’innovation sur le campus de l’école. Forte de ses 27 membres, l’association organise trois événements majeurs au cours de l’année :

Le TEDx CentraleSupélec, en novembre. Une série de 8 à 10 speechs inspirants d’une quinzaine de minutes, sous licence des conférences américaines TED.

NovaTech, en février, le salon de l’innovation de l’école. Il rassemble plus de 50 startups, scaleups et licornes, avec exposition de leurs prototypes, dans un objectif de recrutement et de découverte de l’écosystème entrepreneurial.

Les Pitch’n Burger mensuels. Des rencontres informelles entre une trentaine d’étudiants et deux à trois  entrepreneurs autour de burgers préparés par les membres de notre association.  

« Nous sommes particulièrement fiers de la dernière édition de NovaTech, qui s’est tenue en février 2022 et qui a rassemblé 53 startups, un record. Il s’agit du plus grand salon étudiant de startups en France. Nous avons eu le plaisir d’accueillir la licorne Back Market, qui était à l’époque la plus valorisée de la French Tech. Nous espérons continuer encore longtemps sur cette lancée afin de sensibiliser le maximum d’étudiants et d’inspirer les futurs entrepreneurs de demain » explique Ethan Trentin, Président de Genius.

De belles images grâce à PICS

L’association de photographie de CentraleSupélec a en charge la couverture photographique des événements organisés par les autres associations. Son objectif ? Créer des souvenirs pour tous les élèves du campus. Elle compte une trentaine de membres, mais continue à recruter de nouvelles personnes, grâce à des séances de formations en début d’année et en janvier. Toutes les personnes formées peuvent ensuite utiliser les appareils de l’association (numériques et argentiques) pour prendre des photos des événements. Les photos prises sont principalement pour les étudiants de l’école et parfois pour les extérieurs. L’association peut aussi réaliser des prestations pour des entreprises, des organismes et des particuliers.

Adr, une association de CentraleSupélec en 2022

AdR donne vie au campus

L’Association des Résidents de CentraleSupélec a été fondée en 1969 à Centrale Paris et œuvre depuis cette date à animer la vie du campus. « AdR constitue une association incontournable du paysage associatif de CentraleSupélec. Nous organisons durant l’année des évènements festifs et des soirées très sécurisées, ouverts également aux étudiants extérieurs à l’école » explique Pierre-Louis Roux, Président de l’AdR. L’association est également en charge du service et de la cuisine au bar-restaurant de l’école (le Musée), ouvert tous les jours sauf le week-end. Elle multiplie en outre les collaborations sur le campus, en prêtant du matériel et en aidant à la mise en place d’évènements pour faire vivre la résidence. Elle encourage également la mise en place de nouvelles infrastructures : terrain de pétanque, barbecue…

L’AdR compte environ 3 000 cotisants et rassemble 40 membres actifs pour faire fonctionner les trois pôles de l’association : la résidence, les soirées et le Musée. Parmi les événements festifs phares de l’association, citons :
Les « expos », soirée festive au Musée, une fois par semaine en collaboration avec une autre association.
Les « nanos », soirée pour les cotisants, entre 500 et 900 participants toutes les trois semaines.
Les « bangs », soirée ouverte aux extérieurs accueillant entre 1 200 et 2 500 participants tous les trimestres.

« Nous nous occupons, en collaboration étroite avec le WEI, des soirées d’intégration sur le campus, notamment la préparation et la gestion de la sécurité lors des soirées mais aussi la gestion de l’alcool. Chaque soirée d’envergure donne lieu à une commission de sécurité réunissant gendarmerie, premiers secours, agent de sécurité, mairie, responsable de la vie festive et responsable des locaux. »

ça pèse, une association de CentraleSupélec en 2022
Crédit PICS

Ça pèse : femme et homme à égalité !

Le nom de cette association est l’acronyme de CentraleSupélec Association Pour l’Egalité entre les Sexes. C’est l’association féministe du campus : elle vise à promouvoir l’égalité femme-homme, en combinant sensibilisation aux questions féministes et lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles. Concrètement, Çapèse fait intervenir des staffeu·rs·ses lors des soirées et a contribué à la création du poste de REFH (Référent Egalité Femme Homme) dans chaque association de l’école. En parallèle, l’association est également en contact avec des lycéen·ne·s d’Ile de France, avec des interventions régulières dans les classes, pour les inciter à dépasser leur autocensure et à tenter une prépa et une grande école.

ViaRézo pour les plus mordus des geeks

ViaRézo est l’association d’informatique et de réseau du Campus de CentraleSupélec à Paris-Saclay. Elle fournit de multiples services informatiques aux 3 000 étudiants qui payent une cotisation de 50 € / an, dont un accès internet haut débit. Elle tient des permanences quotidiennes, organise des formations et réalise des maintenances. L’association organise des TRACS en partenariat avec la DGSE, met en place des liens de peerings et utilise des technologies de virtualisation poussées.

La CommuS, une association de CentraleSupélec en 2022
Crédit PICS

Venez danser et chanter en chœur avec la Commu’S 

La CommuS’ est l’association de comédie musicale de CentraleSupélec. Elle prépare et met en scène tout au long de l’année un spectacle de comédie musicale, qui regroupe différents arts du spectacle : chant, théâtre, danse, orchestre, régie avec lumière et son, décors et costumes. L’association comporte au total plus de 70 membres actifs, avec une trentaine de 2A impliqués dans la mise en scène et l’organisation du spectacle, tandis que les autres élèves font partie de la troupe et se produisent sur scène. « Le projet principal de La CommuS’ reste avant tout le spectacle de fin d’année, avec huit représentations et plus de 1 200 spectateurs qui viennent découvrir la comédie musicale que l’on a préparée, un show final en live de grande qualité » explique Antoine Zamora, Président de la CommuS’.

Un des projets qui a émergé tout récemment est le CommuS’ Show, un spectacle au cours duquel tous les membres de La CommuS’ (membre de la troupe et de l’orga) se réunissent pour présenter des petites scènes de la comédie musicale finale et des « covers ».  « Le résultat final vaut le détour, il constitue un teasing pour le spectacle final mais aussi et surtout une occasion pour tous les membres de l’association de s’amuser en se produisant sur une petite scène. »

Népal Ãśã, une association de CentraleSupélec en 2022
Crédit Népal Ãśã

Népal Ãśã : Namaste à tous !
« Sauver des enfants de la déscolarisation, du travail infantile et des violences de la rue : telle est la mission que nous nous sommes fixée » explique Margot Solari, Présidente de Népal Ãśã, dont la raison d’être est le combat pour le droit à l’éducation au Népal. Les 12 membres de cette association humanitaire travaillent tout au long de l’année afin de récolter les fonds nécessaires au fonctionnement du centre éducatif UDMF-Népal, situé à Katmandou, financé entièrement grâce à l’association.
Ce centre accueille plus d’une centaine d’enfants défavorisés de Katmandou et sa mission est triple : favoriser la diplomation des élèves par grâce à un soutien scolaire quotidien, assurer un suivi de leur scolarité afin d’éviter tout décrochage et enfin, les protéger du travail infantile encore trop présent, afin de faciliter leur insertion dans la société de demain. « Notre équipe part six semaines chaque été au centre, afin d’y mener des travaux de rénovation, donner des cours et faire de l’aide aux devoirs. Récemment, une bibliothèque ainsi que d’un système de parrainage des enfants ont été mis sur pied. »

PCS accueille et parraine dans la bonne humeur

Le PCS vise à favoriser l’intégration de chaque promotion à CentraleSupélec. Entre autres tâches, il forme les familles de parrainage (attribution annuelle des 950 nouveaux élèves à leurs parrains de deuxième année), organise l’accueil des 7 000 admissibles durant les quatre semaines d’oraux du Concours Centrale, et encadre les présentations de l’école faites par les élèves dans leur ancienne prépa ou université. L’association est en rapport étroit avec l’administration de l’école durant toute l’année.

Venez gravir les sommets avec le Club Montagne !

Ouvert à tous, le Club Montagne met en relation tous les étudiants qui partagent un intérêt pour la montagne, allant du grand passionné au simple curieux. Il met également à disposition du matériel et organise des sorties (ski de randonnée, escalade, via ferrata, grande voie, alpinisme…), afin de rendre la montagne accessible au plus grand nombre. Enfin, le club organise des projections de films de montagne et des initiations aux bonnes pratiques de sécurité lors desquelles les plus expérimentés peuvent conseiller les plus novices sur le fonctionnement et l’entretien du matériel.

Imprimer

Articles qui pourraient vous intéresser également

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant :

inscription à la newsletter