Électronique, systèmes embarqués, informatique, réseaux, cybersécurité : les expertises de Grenoble INP-Esisar ont tout pour plaire aux ingénieurs férus de digital ! Son directeur Eduardo Mendes, Maël Richard et Alan Tournabien, tous deux élèves-ingénieurs à l’école reviennent sur les grands atouts de l’établissements. Interview croisée.
La différence des ingénieurs Grenoble INP-Esisar ?
Eduardo Mendes. Grâce à leur grand champ de connaissances dans les domaines du numérique et de l’électronique au sens large, nos ingénieurs sont des ingénieurs spécialisés dans les systèmes cyber-physiques et la cybersécurité associant électronique, automatique, informatique et réseaux. C’est cette association qui fait leur force et qui leur permet d’évoluer dans tous les secteurs, de l’avionique au médical en passant par les bâtiments intelligents, la robotique, l’impression numérique, les systèmes intelligents etc.
Maël Richard. C’est ce mélange que j’aime beaucoup. Ici, j’ai trouvé une formation technique et large dans le domaine de l’informatique industrielle et de la programmation, avec un gros volet pratique via les TP et le projet industriel qui me permet de voir l’application concrète et pratique de ce que j’apprends, tout en réalisant quelque chose d’utile pour une entreprise (locale ou startup notamment).
Grenoble INP-Esisar a la particularité d’être située à Valence. Qu’est-ce que ça change ?
Eduardo Mendes. Si nous sommes localisés à Valence, nous bénéficions malgré tout de l’écosystème grenoblois, en particulier par le laboratoire de recherche que nous hébergeons et par notre participation à un ensemble de projets en commun au niveau de Grenoble INP.
Maël Richard. J’avais un peu peur de perdre l’aspect « vie étudiante » en passant de Grenoble à Valence, mais en fait, j’y ai découvert plein d’avantages. La taille familiale de l’école permet de connaître vite tout le monde et d’avoir un suivi plus personnalisé de la part des professeurs. Sans oublier une grande vie étudiante : à Valence, il y a au moins trois événements étudiants par semaine. Le plus gros d’entre eux ? Le Challenge étudiant qui réunit 4 000 personnes chaque année. On dit souvent que Grenoble c’est Lyon à taille humaine, et bien Valence, c’est Grenoble à taille humaine !
#Pepite
Eduardo Mendes. Nous travaillons avec le laboratoire LCIS et la plateforme Esynov, dans le cadre de la chaire industrielle Trust – Confiance dans les systèmes, à la mise en place d’un démonstrateur de sécurisation de la chaîne de valeur d’un système connecté, du capteur au cloud. Le but de ce démonstrateur ? Former nos étudiants, mais aussi les industriels, à ces défis et les accompagner dans le développement produits. Nombre d’industriels ne sont en effet pas encore conscients des attaques cyber que peuvent subir leurs produits.
Le petit + de l’école qui mériterait d’être mieux connu ?
Alan Tournabien. Si son niveau technique n’est plus à prouver, il faut rappeler que les portes qui nous sont ouvertes après notre diplôme sont illimitées. Type d’entreprise, domaine, localisation : tout est possible ! Autre plus : moi qui suis devenu président du Cercle des Élèves de l’école, je ne m’attendais pas à avoir une telle vie extrascolaire ! Et tout ça en étant porté par des valeurs éthiques et morales, ce qui est très important pour moi.
Eduardo Mendes. Grenoble INP-Esisar évolue au sein d’un écosystème d’une université de rang mondial en recherche intensive. Au-delà de cet environnement d’excellence, les valeurs citoyennes, éthiques et d’engagement dans la société, de nos étudiants sont très fortes. Ils ont conscience de leur responsabilité individuelle et collective en tant qu’ingénieurs ayant bénéficié d’une formation de très haut niveau.
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« Tous les diplômés de Grenoble INP-Esisar ont trouvé un job un mois après la fin de leurs études ! » – L’interview de Eduardo Mendes
Vous êtes passionnés de systèmes avancés et de réseaux ? Vous voulez un job qui allie électronique, informatique, automatique et technologies embarquées ? Grenoble INP-Esisar est faite pour vous ! Suivez le guide avec son directeur, Eduardo Mendes. Interview réalisée en 2021
Grenoble INP-Esisar en quelques mots ?
Grenoble INP-Esisar, forme des ingénieurs de haut niveau dans les domaines des systèmes avancés et des réseaux, intégrant électronique, informatique, automatique et technologies embarquées. Située sur le campus de Valence nous accueillons 500 élèves (120 par promo). Attachée à son ancrage local, l’école entretient des relations étroites avec le milieu économique drômois, ardéchois et isérois.
Quelle est la spécificité de Grenoble INP-Esisar au sein de Grenoble INP ?
Le domaine phare de l’école c’est les systèmes cyber-physiques. Des systèmes qui vont du captage de l’information, à son traitement, jusqu’au cloud et qui, de fait, traitent de très nombreux aspects : électronique, microprocesseurs, systèmes d’information, bases de données… Nous proposons donc une formation plus généraliste que spécialisée sur les systèmes avancés et complexes. Nous formons ainsi des ingénieurs intégrateurs qui ont toute leur place dans des PME/ETI pour développer des projets dans leur ensemble (électronique, informatique et automatique).
Quels sont concrètement les apports de Grenoble INP à votre école ?
Au-delà des aspects purement administratifs, nous profitons bien sûr de la notoriété de Grenoble INP pour nouer des accords internationaux d’échanges. Je pense également à la recherche et aux laboratoires de Grenoble INP. Nous souhaitons aussi impulser, au niveau de l’établissement, la démarche commune de Grenoble INP autour du développement durable.
Je suis ingénieur Grenoble INP-Esisar : où vais-je trouver mon premier job ?
Déjà, vous allez le trouver très vite : tous nos diplômés ont trouvé un job un mois après la fin de leurs études ! Ensuite, étant donné que nos ingénieurs sont des intégrateurs, pas des ingénieurs hyper spécialisés, ils sont à l’aise dans tous les secteurs. D’autant qu’on peut faire des systèmes d’information ou des systèmes embarqués dans tous les domaines, de l’aéronautique au médical en passant par l’agriculture, les transports ou la métallurgie. Côté métiers, nos diplômés s’illustrent souvent comme des ingénieurs concepteurs de systèmes électroniques embarqués, de systèmes d’information et de systèmes intelligents, comme des concepteurs et développeurs de logiciels, ou encore comme des professionnels de la cybersécurité au sein d’organismes privés ou d’Etat.
Que peut-on vous souhaiter pour la rentrée 2021 ?
Développer le plus possible et le plus tôt possible l’apprentissage par projet, mais aussi les formations autour du développement durable et de la RSE. Nous souhaitons aussi poursuivre notre dynamique d’internationalisation : aujourd’hui, 10 à 15 % de nos étudiants sont étrangers et nous nous fixons l’objectif de passer à 25 %. Sans oublier l’élargissement de notre filière par apprentissage : nous avons aujourd’hui une vingtaine d’apprentis et souhaitons rapidement passer à 30.
La vie étudiante bat son plein à Valence ! Valence est une ville de taille moyenne dont les 6 000 étudiants se fréquentent beaucoup entre écoles et entre formations (Staps, école d’infirmiers, IUT…). Ils organisent d’ailleurs tous les ans le Challenge de l’Etudiant : trois jours d’épreuves sportives et de fêtes uniques en leur genre.
La Grenoble INP-Esisar’s touch
La pratique toujours la pratique. Armés de leur formation de pointe, les élèves ingénieurs de Grenoble INP-Esisar sont invités à transformer l’essai ! Projets industriels ou projets d’entreprises : ça bouillonne dans cette école !
Et si vous tentiez le projet industriel ?
Grenoble INP-Esisar propose à ses élèves ingénieurs de 4A de participer à un projet industriel. En équipe de trois ou quatre membres co-encadrés par un chargé de projet Esisar et un chargé de projet entreprise, ils peuvent ainsi développer un projet industriel sur une période de six mois. A leur disposition : des moyens logistiques, des équipements scientifiques et outils de développement, un espace entièrement équipé et dédié par équipe de projet et des supports techniques (expertises, formations spécifiques, laboratoire de recherche, plateforme technologique…), le tout en dialogue permanent avec le chargé de projet de l’entreprise. Une démarche engagée avec plus de 350 entreprises partenaires et qui a déjà permis de réaliser plus de 600 projets (25 à 30 chaque année).
- 1er Cycle
- Cycle Ingénieur
- Doubles diplômes
- L’entrepreneuriat
- Master Mistre
- Métiers et insertion
- Projet industriel
Les étudiants-entrepreneurs ont le vent en poupe à Grenoble INP-Esisar
Le statut national Etudiant-entrepreneur s’adresse aux étudiants et jeunes diplômés sans limite d’âge. Il permet aux étudiants de faire reconnaitre leur projet, d’adapter leurs études, de remplacer un stage, de bénéficier d’un réseau, d’un espace de travail, de ressources et d’accompagnement. Quant aux jeunes diplômés, ils peuvent bénéficier du statut d’étudiant et des droits liés (bourse, logement). Intégrés dans une promotion de jeunes entrepreneurs, ils bénéficient d’un espace de travail, de ressources et d’accompagnements. Matthias Rouyer s’est lancé, il nous raconte.
« J’ai monté mon autoentreprise et je propose des services divers en informatique : création de site, dépannage, assistance, conseil et formation. Comme je maîtrisais la création de site internet, j’ai eu l’idée de monter mon entreprise pour proposer mes services. Plutôt que d’avoir un job étudiant classique, j’ai préféré développer mes compétences, gagner en assurance et expérience et relever un challenge personnel en montant ma propre entreprise. Grenoble INP – Esisar m’a permis d’accéder au statut d’étudiant entrepreneur, en m’inscrivant auprès de l’incubateur Pépite OZER. »
Yoann Fournier, étudiant à Grenoble INP- Esisar et à Grenoble INP-Ense3, a quant à lui remporté le prix du public des Trophées des ingénieurs du futur de l’Usine Nouvelle 2020 avec son application mobile Scan It centrée sur l’impression 3D.
Une application permettant de scanner un objet avec la caméra de son smartphone pour l’imprimer en 3D et ainsi, de créer soi-même une pièce de rechange pour un objet cassé. « Le gaspillage est un fléau de la société de grande consommation. Quand le prix d’une réparation dépasse 30 % de la valeur de l’objet, le consommateur préfère le jeter. Pourtant, près de 9 personnes sur 10 confient avoir déjà essayé de réparer un objet ou au moins d’avoir essayé de déterminer la cause de la casse. Scan It offrira une solution alternative : créer soi-même une pièce de rechange, à moindre coût. L’application est encore en développement, mais les premiers résultats sont très prometteurs. Mon but est de démocratiser le scan 3D, actuellement très coûteux » indique Yoann.
Le prof au top
Après le prix MIT Technology Review Innovateurs et le prix des Techniques Innovantes pour l’Environnement en 2013, une nomination à l’IUF en 2015, le prix Léon Brillouin SEE/IEEE en 2016, la prestigieuse distinction de l’ERC en 2018, et le prix international MTT-S Outstanding Young Engineer Award 2019, Etienne Perret, maître de conférences à Grenoble INP- Esisar, UGA et responsable de l’équipe ORSYS du Laboratoire de Conception et d’Intégration des Systèmes (Grenoble INP/UGA), vient de se voir attribuer le Prix Espoir IMT de l’Académie des sciences.
La genèse de cette success story ? Une méthode de caractérisation basée sur le principe de réflectométrie et sur l’utilisation d’éléments résonnants mise au point au laboratoire. A la clé : des étiquettes d’identification sans puce, imprimables, recyclables qui, contrairement aux codes à barres, sont lisibles à travers des objets opaques ou à distance. Sans puce ni antenne, elles sont beaucoup aussi beaucoup moins coûteuses que les étiquettes RFID.
Ses spécificités ? Grâce à l’utilisation d’une encre conductrice déposée lors de l’impression, chaque étiquette, créée séparément ou imprimée directement sur le produit à identifier, possède une signature électromagnétique contenant les informations spécifiques au produit. Ces étiquettes peuvent également servir de capteur d’humidité ou de température par exemple. Cette technologie peut également être utilisée pour faire de la reconnaissance de gestes : ces tags papier jetables pourront servir d’interface entre un utilisateur et une machine, à l’image d’une télécommande ou d’un joystick. Peu coûteuses et flexibles, ces étiquettes sont aussi réinscriptibles, ce qui les différencie clairement des codes à barres d’un point de vue applicatif. « Cette nouvelle fonctionnalité apportée à des étiquettes papier imprimées avec des techniques classiques est sans doute l’application la plus attendue » indique Etienne Perret.
Les secteurs chouchous des diplômés de Grenoble INP-Esisar
Si l’ingénieur Grenoble INP-Esisar peut travailler dans absolument tous les domaines d’activité, certains restent privilégiés :
Cybersécurité
Aéronautique
Bâtiment intelligent
E-santé
Internet des objets
Robotique
Technologies de l’information
La plateforme pépite de Grenoble INP-Esisar
Grenoble INP porte la plateforme Esynov à travers de Grenoble INP-Esisar, en s’appuyant sur le Laboratoire LCIS. Cette plateforme technologique met ses compétences et moyens au service des entreprises pour les accompagner à tous les stades de leur processus d’amélioration des compétences, du développement humain et du développement produit. Elle leur propose : des formations continues pour leurs équipes, de l’assistance technique spécialisée, des expertises et audits spécialisés dans ses domaines de compétences reconnus (cybersecurité et cloud) et des projets d’études relatifs à des recherches amont. Des actions mises en œuvre grâce à des moyens matériels conséquents (chambre anéchoïque, salle informatique et réseau, démonstrateurs cybersécurité, sécurité matérielle…) offrant un support technique de haut niveau.