S’illustrer comme « un laboratoire méridional de l’ingénierie responsable ». Portée par cet objectif, Centrale Méditerranée – nouvelle identité de Centrale Marseille – a dévoilé le 23 mai 2023 les lignes directrices du développement et même « de la transformation » de l’école d’ingénieurs à horizon 2030. On fait le point sur les ambitions du nouveau plan stratégique de Centrale Méditerranée.
Désormais implantée à Marseille et à Nice, Centrale Méditerranée se projette aujourd’hui dans un format international allant du Bachelor au Bac +8. « Une offre plus riche ancrée sur le territoire méditerranéen, un espace d’échanges et d’inclusivité qui nous inspire. C’est notre laboratoire pour inventer et expérimenter des solutions, en synergie avec nos élèves, nos enseignants-chercheurs, les entreprises et les acteurs publics. Une offre qui s’inscrit également dans un véritable développement international » indique sa directrice, Carole Deumié. Alors que l’école compte déjà 25 % d’étudiants étrangers, elle entend notamment capitaliser sur l’attractivité de son campus niçois pour aller plus loin. « Une trentaine d’élèves indiens de Mahindra Ecole Centrale (campus membre du Groupe des Ecoles Centrale) se sont par exemple déjà positionnés pour rejoindre le DigitalLab à Nice en 2023, le post-graduate d’excellence dédié à la transformation numérique » précise l’école.
Le nouveau plan stratégique de Centrale Méditerranée met le cap sur un doublement des effectifs
Forte de cette dynamique glocale, l’école d’ingénieurs annonce d’entrée son ambition de doubler ses effectifs étudiants d’ici 2030. Ses leviers pour y parvenir : l’ouverture d’un bachelor professionnalisant en Ingénierie responsable et transformations digitales (25 places ouvertes cette année avec un objectif fixé, à terme, à 100 étudiants), l’augmentation du nombre d’élèves en diplôme d’ingénieur sur ses deux sites, le développement de masters internationaux et un travail sur les formations expertes (masters spécialisés et formation continue). Un doublement des effectifs allant de pair avec la valorisation de « son modèle unique et intégratif du 100 % alternance pour les élèves-ingénieurs. Tous nos programmes sont ou seront ouverts à l’alternance : nous sommes la seule école à le proposer » affirme Carole Deumié. Un parti-pris qui favorise la diversité au sein de ses promos. Centrale Méditerranée compte en effet 30 % d’étudiants répondant aux critères sociaux, un chiffre en droite ligne avec sa volonté, à horizon 2030 de continuer à « diversifier ses viviers de recrutement pour s’ouvrir au monde et aux territoires. » Autre valeur ajoutée de l’établissement dans le monde encore très masculin des écoles d’ingénieurs, l’école affiche 30 % d’étudiantes dans ses promos.
« Nous avons un monde à transformer »
Des élèves-ingénieurs plus nombreux, plus divers et toujours plus en phase avec la raison d’être de l’école, détaillée dans le nouveau plan stratégique de Centrale Méditerranée : « dans un monde en mutation, où notre souveraineté n’est plus un acquis, notre ambition est de former des ingénieurs impliqués dans la Cité, en fondant notre pédagogie sur la rigueur scientifique, la créativité et l’éthique. L’ingénieur centralien se distingue par sa capacité à trouver des solutions systémiques d’atténuation climatique, de préservation des écosystèmes et d’adaptation pour agir dans les entreprises et les organisations face aux défis environnementaux et sociétaux de notre époque. » Une raison d’être qui se décline dans sa formation bien sûr. « Nous avons une approche généraliste transdisciplinaire marquée par une démarche compétences très poussée et qui intègre toutes les responsabilités au sens du rapport Jouzel. Des compétences qui doteront les futurs managers que nous formons pour accompagner la transformation des entreprises et des organisations, leur donner la capacité à décider dans l’incertitude, à faire et à piloter des projets complexes, nourrir leur esprit critique pour qu’ils développent la technologie à bon escient » rappelle la directrice de Centrale Méditerranée.
Innover à Centrale Méditerranée, mode d’emploi
Portée par son nouveau plan stratégique Centrale Méditerranée entend aussi transformer en profondeur sa mission d’innovation. Avec ses huit unités mixtes de recherche en tutelle principale et secondaire, ses 234 doctorants inscrits dans ses laboratoires, ses 8 % de diplômés poursuivant en thèse (chiffre de 2021), l’école entend là encore aller plus loin. « A horizon 2030, nous souhaitons bâtir neuf chaires industrielles ou académiques, assurer la mutation de 100 % de nos plateformes et multiplier par cinq le nombre de startups créées à Centrale Méditerranée ». Sur ce dernier point, l’école pourra notamment s’appuyer sur le préincubateur Le Deck, en lien avec le Fablab et les sites de Marseille et de Nice.
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Grandir par le collectif : la philosophie du nouveau plan stratégique de Centrale Méditerranée
Dans son nouveau plan stratégique Centrale Méditerranée annonce enfin son ambition de « grandir par le collectif », faisant ainsi écho au changement de dimension généré par sa nouvelle identité. Un engagement incarné par trois objectifs phares : la multiplication par deux de ses ressources propres, la création d’un observatoire des métiers et compétences – afin de sonder les besoins des entreprises et les métiers en tension – et la construction de cinq alliances stratégiques, « à ce jour encore confidentielles mais qui devraient notamment se nouer avec des entreprises et / ou des acteurs académiques locaux » conclut la directrice de l’école.