Toutes les tendances du management en 2023 – L’enquête

tendances du management en 2023
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Manager à distance ok, gérer des équipes en mode hybride ok, coacher plutôt que diriger ok, encourager l’équilibre vie pro-vie perso de vos collaborateurs ok, donner du sens au travail ok, générer de l’impact pour votre entreprise et pour votre team ok, gérer des budgets serrés ok, flécher vos actions vers des projets soutenables ok : les crises sanitaire, économique et environnementale ont remis en question tous les modèles et tous les codes du management… et alors ? Avec adaptabilité, agilité et résilience, vous avez su vous transformer et accompagner les mutations les plus rapides et les plus fortes que le monde du travail ait connu depuis des dizaines d’années. Vous maîtrisez désormais comme personne les codes du new management. Agent – pas si secret – d’un management plus que jamais multi-casquettes et multi-facettes, votre mission, si vous l’acceptez : partager votre expérience, vos bonnes pratiques et prouver, par l’exemple, qu’un management efficient, percutant et proactif s’impose comme LA pierre angulaire de la réussite d’une entreprise en 2023. Envie de relever le challenge ? Suivez toutes les dernières tendances du management en 2023 dans cette enquête.

SOMMAIRE

Manager à tout faire ?
Je marche (pas) seul ? Focus sur le duo DG / DGA
Manager au CARE de tour
Manager un salarié démotivé mode d’emploi
Les outils must have du manager 2023
La morning routine du top manager performant et épanoui
Je ne veux pas être manager, so what ?

Manager à tout faire ?

Patron, leader, coach, accompagnateur bienveillant : les collaborateurs – et en particulier les jeunes recrues – attendent aujourd’hui beaucoup de leurs top managers. Mais comment ces derniers peuvent-ils jongler avec autant de casquettes sans risquer le burn-out ? Analyse.

« Il y a une certaine permanence dans les rôles de top managers : définition de la stratégie, allocation des ressources et supervision de l’organisation ont toujours fait partie de leurs missions. Ce qui change en revanche, c’est le contexte et les enjeux, en particulier aujourd’hui la mondialisation, la digitalisation et la RSE » estime Jean-Denis Culié, professeur en gestion des Ressources Humaines à l’EM Normandie.

Un monde VUCA

De fait, dans un monde devenu VUCA (volatil, incertain, complexe et ambigu), les top managers sont plus que jamais amenés à adopter une posture multiple. « Aujourd’hui, ils doivent à la fois guider, faciliter, décider et soutenir » analyse ainsi Sonia Levillain, professeure de Business ethics et Sustainable management à l’IESEG. Et de préciser : « en tant que guides, ils doivent donner aux collaborateurs un cadre de travail et une orientation, en cohérence avec l’alignement stratégique de l’entreprise. C’est à eux de fournir les informations, de rappeler le cap et les priorités. Egalement facilitateurs, ils doivent plus que jamais être disponibles et à l’écoute, afin de fluidifier les process et transmettre une forme de courage managérial et d’équité. Enfin, ils doivent décider, sur ce qui relève de leurs périmètres, tout en transmettant avec bienveillance leur reconnaissance, sous forme de feedback positif et d’encouragements. »  

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Remettre l’humain au centre : une des grandes tendances du management en 2023

Ce portrait-robot du top manager idéal vous semble irréel ? Il est pourtant conforme à ce qu’attendent les jeunes recrues de leur entreprise : la promesse d’évoluer dans une structure qui les rende heureux et qui contribue à leur bonheur. Preuve en est, la multiplication des happiness managers dans les organigrammes. Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder les résultats de la première édition du baromètre ISC Paris/BVA sur le bonheur au travail vu par les jeunes de 18-24 ans, publié en octobre 2022 : 85 % d’entre eux estiment que pour être performante, l’entreprise se doit de veiller au bien-être de ses salariés. Et c’est logiquement aux top managers qu’il revient d’insuffler ce vent de bien-être, à diffuser auprès de tous les managers et chefs d’équipes, afin de toucher l’ensemble des strates de l’entreprise. « La nécessaire dimension humaine des top managers revient aujourd’hui sur le devant de la scène, à un moment où on a beaucoup mis l’accent sur la rationalisation des process et sur la rentabilité, dans un système néolibéral mondialisé que de plus en plus de salariés trouvent déshumanisé » estime Jean-Denis Culié.

Des tempéraments bien trempés

Face à l’ampleur de la tâche qui les attend, on pourrait craindre que les top managers sombrent dans le burn-out… mais il n’en est rien. « Tout simplement parce que les top managers ont des tempéraments bien particuliers, ils ont souvent une énorme appétence au challenge. Leurs principaux drivers sont le travail et l’ambition, avec l’intérêt pour des missions associées. Cela leur donne l’énergie d’assumer de grosses charges de travail, de fortes pressions et de trouver les sas pour équilibrer leur vie privée et leur vie professionnelle. La plupart d’entre eux n’ont pas envie de lever le pied et ressentent encore moins le besoin de décrocher ou de déconnecter » analyse Sonia Levillain.

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L’intelligence collective au cœur des tendances du management en 2023

Parmi les solutions pour jongler entre toutes les injonctions faites aux top managers : le collectif ! Et à ce titre, le binôme DG / DGA fait figure de proue. Coup de projecteur sur ce duo au sommet.

S’il est souvent considéré comme difficile de tutoyer les sommets, atteindre les hautes sphères du top management peut aussi être synonyme d’entraide et de travail en commun. De fait, DG et DGA font face, ensemble, aux mêmes défis : transversalité, appréhension systémique, dépassement de l’approche en silos, capacité à anticiper les grands défis, agilité, réactivité, flexibilité… Dans un monde économique et professionnel où les mutations s’opèrent en accéléré depuis près de trois ans, le DG et le DGA sont en première ligne. C’est donc ensemble, contre vents et marées, qu’ils challengent la stratégie de l’entreprise à court, moyen et long terme dans un but commun : s’engager, innover et disrupter pour mieux manager… et performer.

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Au sommet mais transversal

« Être DGA, c’est s’exercer à la transversalité typique de la direction générale dans un environnement où la conduite de projets, la mobilisation des informations de plusieurs niveaux et la complexité des sujets se font dans l’espace très particulier du CoDir. C’est un formidable espace d’apprentissage » explique Pascale Levet, Professeur associée en RH à l’IAE Lyon School of Management. « Le statut de top manager oblige à sortir de son cœur de métier. Il enseigne la globalité, l’agilité et l’intelligence de la coopération. Un top manager est un bon accoucheur des idées d’autrui et un gestionnaire de talents. » Plus que quiconque, le top manager doit donc savoir bien s’entourer pour pouvoir plus aisément mener de front toutes ses missions. « Son point fort : les soft skills. Pour les hard skills, qui évoluent très vite, il doit choisir les bons collaborateurs qui vont venir lui apporter toute l’expertise technique nécessaire à sa prise de décision » estime Sonia Levillain. Tel un électron libre au sein d’un écosystème cadré, il ne marche donc pas seul, mais bien accompagné. Et en cas de doute, il peut compter sur le DG pour valider et orienter ses choix.

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Manager au CARE de tour

En 2023, suffit-il à un manager d’être exemplaire pour être légitime ? A l’heure de la remise à plat des codes managériaux et hiérarchiques traditionnels, la légitimité d’un top manager vient aussi de son authenticité. Le management par le CARE fait donc logiquement partie des grandes tendances du management en 2023. Décryptage.

Aujourd’hui, les collaborateurs attendent de leurs top managers qu’ils soient authentiques, qu’ils adoptent un comportement et des émotions en phase avec leur personnalité. « Le care management est basé sur une approche bienveillante et positive de l’être humain, sur l’importance des connexions entre les êtres et de la qualité des relations, ainsi que sur l’importance du bien-être et d’un environnement de travail positif et agréable pour favoriser le succès individuel et collectif au sein des organisations » explique Sonia Levillain, professeure de Business Ethics et Sustainable Management à l’IESEG.

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Une solution pour rebooster l’engagement

« Le care management est une alternative à ce qu’on a toujours fait jusqu’ici, c’est-à-dire appliquer des méthodes passées à des problèmes nouveaux. Sauf que le monde a changé, et les aspirations des êtres humains aussi. Cette dichotomie entre l’ancien et le nouveau génère pas mal de difficultés : difficultés de recrutement, de fidélisation mais aussi stress, dépression, dégradation de la santé mentale… En cela, le care management est un élément de réponse, en ce qu’il permet de nourrir efficacement les dimensions de leadership, de reconnaissance et de soutien. Il permet de refaire le lien entre individus et entreprises, de retrouver du sens à l’engagement au travail. » A l’heure où le management et la prise en charge d’équipes sont encore vus comme une récompense et une promotion dans les organisations, il paraît primordial de former ces nouveaux managers proclamés aux soft skills de base du care management, afin de compléter un bagage trop souvent composé de seules compétences techniques. D’ailleurs, une des théories en vogue proche du care management est celle de la symétrie des attentions : de plus en plus de top managers ont compris que le fait de prendre soin des collaborateurs et de leur apporter de l’attention les incitera, à leur tour, à prendre soin des clients et de leurs collègues, dans un cercle vertueux au bénéfice de tous, et notamment de l’entreprise.

>>>> A lire aussi : l’interview du chef Thierry Marx, chef multi-étoilé et serial manager

Etre authentique mais aussi exemplaire : deux tendances du management 2023 désormais indissociables

Si le nombre d’échelons hiérarchiques a diminué et que le formalisme a laissé la place à une proximité apparente caractérisée par le tutoiement et une friendly attitude, le pouvoir reste au cœur de la légitimité. « Ce sont toujours les top managers qui édictent les règles, notamment en termes d’évaluation des performances. Et ce, même s’ils ont transféré une partie de leurs responsabilités sur les middle-managers et les opérationnels. Le pouvoir reste concentré mais les responsabilités sont diluées, c’est le concept de l’organisation liquide » explique Jean-Denis Culié, professeur en gestion des Ressources Humaines à l’EM Normandie. Et d’ajouter : « clairement, un top manager ne sera légitime que s’il donne aux collaborateurs les ressources et le cadre nécessaires pour leur permettre de bien faire leur travail, en mettant en œuvre et en développant leur expertise et leurs compétences. Il devra aussi exprimer sa reconnaissance, tant matérielle (salaires) qu’immatérielle (feedbacks, compliments), et ce avec un souci constant d’équité. » Sonia Levillain le concède : « certes les collaborateurs attendent aujourd’hui de leurs top managers du care et des compétences d’intelligence émotionnelle et relationnelle, mais ils ont aussi toujours autant besoin d’exemplarité dans la posture et le savoir-être. »

Le saviez-vous ?

Le care management trouve ses origines dès la moitié du 20è siècle. Il est à la croisée de plusieurs disciplines et s’est inspiré de différentes approches : sciences humaines (psychologie, sociologie, éthique), psychologie humaniste (dignité, croissance et réalisation personnelle), psychologie positive, théorie de l’échange social (interactions), théorie de l’autodétermination (motivation et besoins), intelligence émotionnelle…

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Soyez au top des tendances du management en 2023 et apprenez à manager un salarié démotivé

Alors que les phénomènes de quiet quitting (démission silencieuse) et de hard quitting (quitter son job avec fracas) prennent de l’ampleur en France et dans le monde, comment un manager peut-il détecter les premiers signes de démotivation chez les membres de son équipe, leur redonner confiance et les rebooster pour qu’ils aient à nouveau l’envie de se dépasser ?

Les tendances du management en 2023
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« Le contexte actuel n’est pas facile, il faut le reconnaître. Aujourd’hui, on demande beaucoup aux équipes en termes d’autonomie et d’empowerment. Les lourdeurs organisationnelles, les process et la multiplication des réunions entraînent de plus en plus un sentiment de perdre la maîtrise de son temps et de son agenda, qui peut conduire à de la frustration, de la fatigue et de la lassitude » constate Sonia Levillain. A cet environnement complexe est venu s’ajouter la crise sanitaire, qui a permis aux salariés de prendre du recul et de reconsidérer leur engagement au travail et le fragile équilibre vie privée/vie professionnelle. « Le phénomène de quiet quitting n’est pas nouveau, on en parlait déjà dans les années 80 avec le concept de démission interne de Reinhard Höhn. Au départ limité aux fonctionnaires, ce phénomène inconscient s’est amplifié aujourd’hui pour toucher tous les postes et ce de façon de plus en plus consciente » explique Christine Naschberger, professeur en Ressources Humaines à Audencia. « Selon un récent sondage Axa, 44 % des salariés ont eu au moins un jour d’arrêt de travail en 2022, contre 32 % en 2021, alors que le Covid battait encore son plein. Ceci prouve qu’il y a un réel malaise chez les salariés. Les top managers doivent considérer davantage les humains et surtout, leur travail. Et il ne s’agit pas seulement des conditions de travail. Il faut s’intéresser au contenu et au sens du travail si on veut conserver des collaborateurs motivés, car c’est de là que naît leur engagement » estime Jean-Denis Culié. « La jeune génération, mais aussi les 30-50 ans, veulent désormais que les valeurs de l’entreprise soient alignées sur les leurs. Par exemple, ils deviennent plus attentifs à l’engagement en faveur de l’environnement, à l’index d’Egalité Femmes-Hommes, à la lutte contre les discriminations, etc. En bref, à tout ce que l’entreprise va faire pour la société, bien au-delà de ses missions principales. Mais encore faut-il que les discours du top management soient compris et suivis d’effets, afin d’éviter des injonctions paradoxales entre ce qui est souhaité au sommet, ce que traduit la hiérarchie et ce qu’applique finalement la base » explique Jean-Pierre Dumazert, enseignant-chercheur et directeur du pôle académique RH & Management à Excelia Business School.

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Luxe et durabilité : une collaboration iconique pour Louis Vuitton – L’interview de Christelle Capdupuy – Passionnée d’archéologie, Christelle Capdupuy (ENSCM 96) a su très tôt qu’elle voulait participer à changer le monde. C’est dans cet objectif qu’elle a construit sa carrière, l’amenant aujourd’hui au poste de directrice du développement durable chez Louis Vuitton. Passion et bien commun vont de pair pour cette sportive passionnée par les questions de durabilité. Rencontre.

Des causes multiples

« Avec plusieurs collègues de l’EM Normandie, nous avons mené une enquête de terrain sur le phénomène de grande démission. Il ne faut pas le voir comme une perte de loyauté des salariés envers leur entreprise, mais comme un retour à l’envoyeur, un acte de défense de la qualité du travail. Ce qui ressort comme principales causes énoncées par les salariés concernés, c’est qu’ils estiment ne plus avoir les ressources, le soutien et le temps nécessaires pour bien faire leur travail, qui est pourtant la source principale de l’accomplissement et de la motivation. Or leur travail est pollué par des diversions dont ils ne voient pas l’intérêt (réunions, tableaux de reportings…) ou par des réorganisations fréquentes, dont 60 % n’apportent en réalité aucune amélioration. Dans ce contexte, le top manager doit aider les salariés à savoir où ils vont et pourquoi, c’est un de ses rôles essentiels » insiste Jean-Denis Culié. « Ce qui complique le management, c’est de parvenir à emmener et à motiver une somme de personnalités toutes différentes, en prenant en compte les individualités de chacun » remarque Christine Naschberger. « Il est difficile de déceler la démotivation silencieuse chez des personnes qui font tout pour la cacher, car leur objectif est bien de rester en emploi tout en ajustant leur engagement au travail à ce qu’ils perçoivent de la relation avec leur employeur (équilibre entre vie privée et vie professionnelle, efforts effectués et récompenses obtenues… » analyse Jean-Pierre Dumazert. Sauf pour les cas de réelle souffrance, qui peuvent souvent partir d’un détail, comme par exemple un logiciel mal maîtrisé qui fait se sentir incompétent, une surcharge de travail, une intolérance à l’openspace, un conflit avec son N+1 ou avec un collègue… S’il s’agit d’une erreur de recrutement, on peut aussi essayer de lui proposer un autre poste. Dans tous les cas, il est important de détecter dès que possible les premiers signes de démotivation ou de désengagement (voir encadré), et ensuite d’agir très vite. « Pour les dirigeants, le relais des managers intermédiaires et des responsables de sites s’avérera d’une grande aide » prévient Jean-Pierre Dumazert.

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! De la contrainte nait la créativité, quand la fourrure fait peau neuve chez Yves Salomon – Maison de fourrure haut de gamme depuis plus d’un siècle, l’histoire de la marque Yves Salomon est aussi celle d’une saga familiale qui a toujours su se renouveler. Aujourd’hui, son Directeur Général Thomas Salomon (EDC 04) raconte avec enthousiasme les défis et les projets de cette entreprise à taille humaine.

Agir très vite

« Les entretiens annuels et semestriels sont un moment opportun pour faire le point et évaluer l’état d’esprit d’un collaborateur, mais il faut savoir repérer les premiers signes dès que possible, sans attendre ces points réguliers. Un top manager doit s’intéresser aux autres, poser des questions, se déplacer dans les étages et tendre une oreille attentive » estime Christine Naschberger. Et d’ajouter : « malheureusement, les managers et les top managers sont majoritairement mal formés, sauf dans les grandes entreprises qui ont des parcours de formation formalisés. Ils doivent comprendre que le contrat psychologique entre le salarié et l’entreprise a changé : plus que financière, la motivation est devenue émotionnelle. C’est une des théories que défend l’américain Dan Pink en mettant l’autonomie, le développement professionnel et le sens au cœur des motivations au travail. Il y a beaucoup d’attentes non formulées qui portent sur l’ambiance, la reconnaissance, le sens et l’intérêt du travail, la possibilité de se former et d’évoluer, de proposer des idées… même la politique de soutien familial comme les places en crèche a une importance croissante. Pour conserver et fidéliser ses collaborateurs, l’entreprise se doit de comprendre tous ces composants et de tenir les promesses de ce contrat psychologique. » Heureusement, il existe des outils pour mesurer la motivation des salariés, comme les engagement surveys qui questionnent régulièrement les équipes sur leur fierté pour la marque, leur charge de travail, leur autonomie, la reconnaissance… De nombreuses startups ont aussi créé des applis pour mesurer ponctuellement le mood du jour d’une équipe ou d’un service, via un message push ciblé. Charge ensuite aux managers et top managers de réagir vite là encore, pour aller creuser et déminer une situation tendue ou difficile.

L’avis de Camille Cherkaoui, Directrice du Bachelor et des MSc, Responsable de la spécialité RH et conduite du changement à EDC Paris Business School

Les 8 signes de démotivation qui ne trompent pas :

Retards fréquents
Pauses café et déjeuners à rallonge
Absentéisme et arrêts maladie
Passivité dans les projets en groupe
Aucune question posée lors des réunions
Moins d’effort vestimentaire ou changement de tenue
Beaucoup de temps passé sur smartphone
S’isoler et ne pas vouloir participer avec les autres

Le saviez-vous ?

Le coût du stress et du mal-être au travail en France est estimé à 3 % du PIB. Selon le ministère du Travail, entre fin 2021 et début 2022, 520 000 personnes ont mis fin volontairement à leur contrat de travail chaque trimestre, dont 470 000 étaient en CDI.

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Avec Streem, le fret devient green ! – Pour travailler chez Streem, pas besoin d’être un spécialiste du wagon ! Il suffit d’avoir envie de participer à la décarbonation du secteur du transport en travaillant sur des projets innovants aux quatre coins du monde : c’est ce que vous propose David Zindo (HEC Paris 96) CEO de Streem.

Les outils tendances du management en 2023

Slack, Teams, Zoom : impossible de passer à côté de ces plateformes aujourd’hui. Mais savez-vous que d’autres applications peuvent changer le management au quotidien ? Et parce que le management, ce n’est pas que du digital, les méthodes et pratiques évoluent aussi… Ouvrez avec nous la boite à outils du manager 2023.  

Les 5 applis qui vont vous changer la vie

Slack. Il s’agit d’une plateforme collaborative particulièrement adaptée au management de projet, où chacun peut compléter et consulter l’avancement des différentes parties du projet. Compatible sur tous les supports (ordinateur, tablette, smartphone), il s’adapte à la mobilité des équipes et à leur éloignement géographique le cas échéant.

Teams. Cet outil bien connu pour les réunions en visio permet aussi de réaliser des webinaires, des conversations asynchrones, mais également de partager des fichiers, de mettre en place des salles de travail hybrides et de donner accès à des applications métiers et à des services de reporting. Blindé sur le plan sécurité, il permet de chiffrer les données et d’empêcher la transmission vers l’extérieur de données sensibles. Ses principaux concurrents : Zoom, Google Hangout, Webex

Bleexo. Un baromètre d’engagement express qui permet de prendre rapidement le pouls de ses équipes par l’envoi d’une question simple de type sur une échelle de 1 à 10… Les données instantanées obtenues, une fois transposées en chiffres et graphiques, donnent une vision quanti et quali de l’état d’esprit d’une équipe à un instant T. Cela peut être très utile quand le turn-over de l’équipe augmente, que les absences se multiplient ou suite à un élément fédérateur, afin de tester en quasi live l’humeur des troupes.

Asana. un système d’agenda partagé qui permet de planifier des temps d’échange, d’anticiper et surtout, de veiller à respecter l’organisation de chacun. Très utile pour les équipes éparpillées et pour avoir un cadre clair pour trouver des informations, transmettre des fichiers, échanger des données, savoir quand un collaborateur est disponible pour faire un point, etc.

Toggl. Cet outil permet de mesurer le temps passé sur chaque tâche. On lance le compteur de temps à chaque début de tâche et on l’arrête dès que qu’on a terminé, ou que l’on est interrompu. A la fin de la journée, on obtient une idée précise du temps passé sur ses différentes missions. Un outil très révélateur pour le top manager et ses collaborateurs, afin d’optimiser leur temps.

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Jeunes dip’, un top chef vous attend chez Marie – Entreprise agroalimentaire spécialisée dans la fabrication et la distribution de plats préparés frais et surgelés, Marie est en croissance continue depuis 10 ans grâce à des marques fortes et un business gagnant d’un point de vue concurrentiel et vis-à-vis de ses consommateurs. Damien Jeannot (NEOMA BS 90, IMD 12), son directeur général, vous en dit plus.

Y a pas que le digital dans la vie : les tips pour mieux gérer son équipe IRL

Pratiquer l’écoute active. Cette méthode repose sur l’idée que le collaborateur qui a quelque chose à dire ne se confiera que si le manager est attentionné envers lui et pas uniquement envers son message. L’idée est de le laisser parler en créant de l’empathie Il faut ensuite demander des précisions sur les propos énoncés, puis investiguer pour creuser la pensée de son interlocuteur. Enfin, reformuler pour vérifier que l’on est bien sur la même longueur d’onde. L’écoute active peut être utilisée lorsqu’un collaborateur rencontre une difficulté, formule une nouvelle demande ou tout simplement en réunion.

Réaliser une carte des acteurs. Cela consiste à placer ses collaborateurs sur un diagramme qui affiche de façon synthétique l’engagement de chacun, du plus engagé au plus révolté. Cela donne au top manager une vision claire des forces en présence et des actions à entreprendre pour en rallier le maximum.

Ne pas négliger les entretiens professionnels. Si possible en les fractionnant par semestre voire par trimestre, afin de faire des points d’étapes et d’éviter d’attendre un an pour mettre les éventuels problèmes sur la table. Jugés parfois ringards, ils sont pourtant l’occasion de fixer des objectifs aux collaborateurs, de recueillir leurs besoins en formation et d’échanger sur un temps qui leur est entièrement dédié, sans interférence.

Recourir au visual management. Cette méthode out of techno consiste à faire avancer des post-it de couleurs sur un grand tableau blanc au fur et à mesure de la progression d’un projet. L’information est certes moins vite partagée que sur un outil en ligne collaboratif, mais c’est justement le but, afin de provoquer les rencontres de visu et d’encourager les équipes à se parler. C’est notamment très utile sur les gros projets où tout le monde ne se connaît pas et où le partage de connaissances et de bonnes pratiques est important.

Connaissez-vous la méthode 5/10/15/30 ?

Il s’agit du temps qu’un manager a intérêt à accorder à ses collaborateurs pour garder un contact efficace : 5 minutes par jour, 10 minutes par semaine, 15 minutes par mois, 30 minutes par trimestre. Ce rythme constitue un repère pour le manager et rassure les collaborateurs, qui se sentent écoutés et encadrés. Selon la durée, il peut s’agir d’échanges plus ou moins formels, qui vont être l’occasion de valoriser, d’encourager et de débriefer avec les équipes.

Pour aller plus loin : Lisez le guide La boîte à outils du manager, de Rémi Juët, consultant formateur en management (Dunod, 2017).

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Chargez vos batteries en opportunités chez Equans ! – Envie de challenges ultra stimulants ? Chez Equans, vous êtes au cœur des transitions industrielle, énergétique et numérique. Suivez les conseils experts de Sandrine Cheminaud (Polytech Annecy-Chambéry 96), Directrice Développement Division Industrie des Procédés et développez vos compétences chez le leader mondial des énergies et des services.

On réveille les tendances du management en 2023 avec la morning routine du top manager performant et épanoui

Si les salariés demandent aujourd’hui plus de flexibilité et d’équilibre vie pro-vie perso, qu’en est-il des top managers ? Télétravail, droit à la déconnexion, semaine de quatre jours : comment les top managers s’approprient-ils personnellement ces tendances ? Quels sont les rituels quotidiens qui les aident à assurer leurs missions avec succès ?

Les tendances du management en 2023
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Les top managers sont parfois en surchauffe. Connectés en permanence à leur direction mais aussi à leurs équipes, ils sont bombardés de mails, SMS, visioconférences, coup de fils, messages instantanés… ça fuse dans tous les sens. Malgré leur tempérament très persistant et leur forte capacité de travail, ils sont dotés des mêmes besoins physiologiques, émotionnels et psychologiques que tout être humain. En ce sens, si on considère que les nouvelles pratiques et habitudes de travail, plus flexibles, offrent plus de souplesse organisationnelle pour maintenir un équilibre vie privée/vie pro, et ainsi contribuer à générer de la performance durable et du bien-être chez les collaborateurs, pourquoi ne serait-ce pas le cas aussi chez les top managers ?

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Chez X-Fab : l’infiniment petit devient infiniment utile !  – Après 25 ans passés à travailler pour le marché des puces électroniques, Jocelyne Wasselin raconte comment cette industrie est portée par les enjeux technologiques d’aujourd’hui. Un marché, dont la récente pénurie des semi-conducteurs a marqué l’importance sur l’économie d’un secteur hautement concurrentiel. Aperçu d’une industrie de l’infiniment petit, à l’impact pourtant considérable sur notre quotidien.

Télétravail oui, déconnexion non

Le télétravail est entré dans les mœurs depuis la crise sanitaire et il n’est plus vu comme une aberration, même pour un top manager. Selon Forbes, les fonctions se prêtant tout particulièrement au télétravail sont même justement les postes de top management. Mais encore faut-il que cela corresponde à chacun. Pour certains, les échanges de vive voix avec les équipes et une présence physique sont essentiels, pour d’autres le virtuel suffira.  « Plus que tout autre, le top manager peut choisir son planning de façon pragmatique et s’organiser comme il l’entend. En adoptant le télétravail, il autorise en quelque sorte les collaborateurs à se l’approprier. Néanmoins, il est important qu’on le voie sur le terrain, qu’il soit le plus souvent possible au contact des équipes, afin de pouvoir prendre le pouls et tendre l’oreille. Il faut faire attention à l’image renvoyée car un top manager en télétravail peut être mal perçu par certains collaborateurs » constate Camille Cherkaoui, Directrice du Bachelor et des MSc, Responsable de la spécialité RH et conduite du changement à EDC Paris Business School. Quant au droit à la déconnexion, cela ne correspond pas vraiment au niveau de responsabilités qui est celui des top managers. Ils doivent rester disponibles à toute heure en cas de problème majeur (cyber attaque par exemple), afin de prendre les décisions qui s’imposent. « Certains arrivent à s’organiser pour s’autoriser une déconnexion mais la plupart ne le souhaitent pas car ils préfèrent être tenus au courant rapidement en cas de problème » explique Camille Cherkaoui. Un avis que partage Jean-Pierre Dumazert, enseignant-chercheur et directeur du pôle académique RH & Management à Excelia Business School. « La première préoccupation des top managers est que leur entreprise tourne, être déconnecté des affaires n’est pas ce qu’ils recherchent. » Enfin, encore peu développée en France, on imagine mal un top manager pratiquer la semaine de quatre jours. Si on part du principe que cela consiste à travailler plus chaque jour, alors ils le font déjà !

Les rituels qui marchent

Faire un point par semaine avec les responsables d’équipe. Cela permet de recueillir le compte rendu du travail fait par chacun durant la semaine, d’écouter les doléances, de détecter les problèmes à traiter et de repérer les équipes qui sont moins performantes.

Garder un contact quotidien avec le middle management. C’est le B.A.BA : la remontée d’infos terrain quand on n’est pas soi-même sur le terrain, il n’y a que ça de vrai.

Revenir aux fondamentaux. Etre transparent sur son planning et faire preuve de disponibilité, veiller à l’efficacité méthodologique de tous les moments de management et de partage.

Organiser des moments de convivialité. Rien de tel qu’un afterwork au siège ou dans les filiales pour consolider l’esprit de team building et éviter les biais d’isolement liés au télétravail.

Avoir une souplesse d’organisation. Cela permet de faire face aux imprévus, de pouvoir travailler de n’importe où et de rester joignable même en se mettant au vert de temps à temps.

Banaliser une journée sans réunion ni RDV. Cela permet de se laisser le temps de la prise de recul ou de la mise à jour. Si le top management l’impulse, cela va permettre à tous les managers de se l’autoriser, pour gagner eux aussi en prise de hauteur.

Organiser des vacances tournantes. En concertation avec la DRH, afin que les top managers se relaient et qu’il y en ait toujours un présent pour intervenir en cas de problème.

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! « Un bon manager est un manager qui apprend en permanence ! » – Présent chez Suez depuis la fin de ses études en 1991, Antoine Bousseau (CentraleSupélec 90), directeur général Collectivités Recyclage et Valorisation France, a un parcours très riche dans son entreprise. Avec un œil aiguisé, il décrypte qui est le manager d’aujourd’hui tout en se projetant sur le futur de Suez. Rencontre.

Tendances du management en 2023, le paradoxe : je ne veux pas être manager, so what ?

Qui a dit que le management faisait rêver tous les jeunes talents, que c’était pour eux le Graal ultime et qu’ils étaient même prêts à griller les étapes, plein de fougue et d’impatience, pour y arriver le plus tôt possible ? Certains ne voient pas forcément les choses comme ça. Témoignages.

Tendances du management en 2023
Crédit Unsplash

Le management ne fait plus rêver les jeunes talents ? En 2019 – avant la crise sanitaire donc – une étude de Michael Page observait déjà que seuls 54 % des 18-29 ans souhaitaient devenir managers au cours de leur carrière, mais que cette envie avait tendance à diminuer au fur et à mesure de leur expérience professionnelle (42 % pour les 30-49 ans). Une étude du BCG, toujours en 2019, indiquait, quant à elle, que seul un employé sur dix aspirait à devenir manager dans les pays occidentaux. Compte tenu du contexte actuel, il y a fort à parier que ces proportions ont encore diminué depuis, la crise du Covid ayant joué en ce sens un rôle d’accélérateur. En cause : un métier plus compliqué qu’avant, les rendant plus débordés, plus stressés et plus démotivés. De fait, aujourd’hui, de plus en plus d’étudiant.e.s de grandes écoles ne voient plus forcément les postes de management comme un achèvement. Deux d’entre elles nous racontent pourquoi.

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Les jeunes diplômés contribuent à la transformation chez British American Tobacco – Participez à la transformation d’une entreprise leader qui a fait sa mue en passant du tabac au développement de produits non-combustibles. Chez Bristish American Tobacco, les jeunes diplômés sont valorisés et leur créativité récompensée. Pierre Durinck (Universiteit Gent 97), Directeur Général France, vous ouvre les portes du succès.

Elina Cohen Peirano, étudiante en Master Digital Marketing et Innovation à l’IESEG et entrepreneure

« Les fonctions de top managers sont intéressantes car elles donnent une vision large et, a priori, de grandes possibilités d’action. Pourtant, lors de mes différentes expériences dans de grands groupes, j’ai rapidement vu que ces postes n’étaient pas aussi stimulants et épanouissants que la vision que j’en avais. Car la réalité est toute autre : j’ai constaté que les idées et les projets se retrouvent souvent bloqués par les process internes et la vision des comités de direction. Les top managers ont une marge d’action limitée et doivent même parfois jouer les pompiers pour venir en aide à leurs collaborateurs sur le terrain. J’ai vu les prémices du quiet quitting. Mais il ne faut pas généraliser, il y a aussi de bonnes choses dans les grands groupes. Simplement, plutôt que d’y être manager, je préfère être mon propre patron, libre d’agir et de décider. Alternante et cheffe d’entreprise à la fois, je participe au programme The Break,  financé par l’UE pour les femmes entrepreneures.  L’entrepreneuriat me permet d’être cohérente avec mes ambitions et mes valeurs, de choisir mes objectifs et avec qui je veux les atteindre. » 

Morgane Montreuil, étudiante en 1ère année du Programme Grande Ecole à Audencia

« Pour moi, devenir manager n’est pas un objectif de carrière ni un but ultime, car on entend beaucoup parler de la pression et du stress permanents liés à la fonction. Je n’ai pas envie que mon travail vienne déborder sur ma vie personnelle. Je trouve que la vision du manager s’est dégradée avec le temps et je préfère ne pas viser un objectif qui risque de me décevoir. Personnellement, je me vois bien travailler dans le marketing digital, mais c’est encore en réflexion. Si jamais, en tant que chef de projet, je dois un jour gérer une équipe, pas de problème, mais le management ne doit pas être l’essentiel de ma fonction. Juste un plus. Je pense qu’il faudrait redéfinir le terme manager pour en finir avec le désamour autour de cette fonction et dépasser les a priori afin de trouver un équilibre personnel. »

>>>> Pour en savoir plus sur les tendances du management en 2023, découvrez les témoignages exclusifs des top managers des plus grandes entreprises françaises ! Embrassez une carrière grandeur nature chez NAOS – Chez NAOS, soin de la peau rime avec écobiologie et protection du vivant. David Durand (EDHEC BS 99) Directeur Général adjoint chargé de l’Innovation, de la Recherche et de la Technologie, nous en dit plus sur cette démarche.

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