UCB : faire de l’industrie biopharmaceutique une source de valeur – L’interview de Pascal Combes

Interview Pascal Combes UCB

Au sein du colossal marché de l’industrie biopharmaceutique, évolue un acteur qui fait assez peu parler de lui, mais qui agit… C’est UCB. L’énergie de ses 8 700 collaborateurs est toute entière mise au service de patients atteints de pathologies graves. Pascal Combes (Insead 2021), assure, pour la France, la double fonction de Directeur financier et de directeur de Business unit. Il décrit les singularités de ce labo inspiré par les patients et guidé par la science.

Le secteur de l’industrie biopharmaceutique mondial devrait représenter 704,91 milliards USD d’ici 2028. Quels sont le rôle et la place d’UCB ?

Interview Pascal Combes UCB
Portraits CODIR UCB – 20 dec 2018

Nous sommes une entreprise biopharmaceutique d’origine européenne – Belge – implantée dans près de 40 pays et focalisée sur deux domaines thérapeutiques : les neurosciences et l’immunologie. Notre CA de plus de 5.5 milliards d’euros (en 2022) fait de nous un acteur de taille moyenne mais aussi, et surtout, une entreprise atypique qui se caractérise par un actionnariat principal issu de la famille des fondateurs, des engagements forts en matière de RSE et un fonctionnement à taille humaine.

Comment votre vision centrée sur le patient s’illustre-t-elle concrètement ?  

Nous travaillons avec un très grand nombre de malades et d’associations de patients, afin que les personnes atteintes de pathologies graves soient au cœur de nos études et process de recherches. Nous gardons ensuite le lien avec les patients grâce à différentes initiatives, afin de créer de la valeur et d’améliorer la vie des personnes, aujourd’hui et dans le futur. A titre d’exemple, nous avons mis en place un projet pilote d’entreprise à visée sociale en Inde, en partenariat avec des structures de santé communautaires. L’objectif est de sensibiliser à l’épilepsie et de proposer des programmes de formation pour sa gestion clinique. En France, en partenariat avec le RNSA, nous diffusons, dans les pharmacies, des infos alertant en temps réel, sur les risques d’allergies. Par ailleurs, avec la startup Digipark, nous aidons les malades atteints de Parkinson à mieux gérer leur pathologie, via une application dédiée. En immunologie, nous avons mis en place des campagnes de sensibilisation, à l’instar de « clefs de dos », dans la spondylarthrite axiale. L’objectif : partager des conseils, des témoignages de patients et permettre ainsi, une meilleure prise en charge.

Quel est le poids de la R&D chez UCB ?

Alors que la part moyenne des investissements du secteur se situe autour des 20 % du CA, elle s’élève à 30 % du CA 22 réinvesti en R&D chez UCB. Par ailleurs, nous avons fait en sorte que nos trois centres de recherche et notre site de Braine-l’Alleud, soient des modèles tant sur le plan scientifique qu’’environnemental. Ainsi, de nouveaux bâtiments dédiés à des recherches de pointe en thérapie génique verront le jour début 2026. Les normes environnementales qui leur ont été appliquées permettront une réduction de 64 % de nos émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des économies conséquentes en eau et électricité.

UCB pourrait-il potentiellement être exposé à des risques de rupture de molécules ?

Notre politique de recentrage sur nos aires thérapeutiques, la rationalisation de notre portefeuille produit, et nos quatre sites de production dans le monde (dont deux en Europe), nous garantissent une certaine indépendance et nous permettent d’assurer une meilleure gestion du cycle de nos médicaments.

Vous avez obtenu en 2021, le certificat Leading Digital Transformation and Innovation Programme à l’INSEAD. Pourquoi ce retour sur les bancs de l’école ?

UCB m’a offert l’opportunité de suivre une formation exécutive auprès de l’INSEAD, afin d’élargir le spectre de mes activités au sein du groupe. Alors que j’avais l’ambition d’être plus impliqué sur la partie opérationnelle, un portefeuille de produits matures m’a ainsi été confié, faisant de moi un Finance Director, doublé d’un directeur de BU ! Cela témoigne parfaitement de la volonté du groupe de soutenir les aspirations personnelles de ses collaborateurs.

#JobBoard : combien de jeunes diplômés allez-vous recruter en 2024 ? A minima, trois chefs de produits juniors et, comme chaque année, une dizaine d’alternants.

Chiffre-clé : 1,5 milliard € investis chaque année dans la R&D

Contact : sophie.rovedo@ucb.com

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