UFIP : mieux fédérer l’industrie pétrolière

Pour Francis Duseux, Chimie ParisTech 72, IFP School 73 option raffinage pétrochimie, président de l’UFIP, syndicat professionnel rassemblant les entreprises de l’industrie pétrolière française, la page du pétrole est loin d’être tournée et les hydrocarbures demeureront la principale source d’énergie à l’horizon 2040. Explications.

 

Président de l’UFIP, l’apothéose d’une carrière dédiée à l’industrie pétrolière

En 40 ans de carrière, Francis Duseux a exercé plus de 22 métiers différents dans l’aval pétrolier. Administrateur de l’UFIP pendant 8 ans, il en a pris la présidence début 2015. « Un job très intéressant, très différent des précédents, sans les impératifs de temps, de résultats financiers, d’audit, de contrôle et de reporting des grandes compagnies pétrolières. »

 

Un job de lobbying qui recouvre 3 aspects

L’aspect social, qui consiste à faciliter le dialogue social pour l’ensemble de la profession, dans un contexte français assez tendu.

L’aspect technique. L’UFIP milite pour une réglementation simplifiée, une baisse de la fiscalité sur les carburants, le maintien d’une capacité de raffinage en France.

L’aspect communication auprès des décideurs. Avec ce 3è volet, l’UFIP a pour mission d’expliquer les enjeux de l’industrie pétrolière en France, de valoriser ses métiers, de définir une politique énergétique en tenant compte du fait que 45 % de l’énergie finale consommée en France est du pétrole.

 

Le pétrole, un des 3 piliers de l’énergie du futur

Avec 9 milliards* de personnes sur la planète 2040, 2 milliards de véhicules en circulation, la demande d’énergie va augmenter d’au moins 25 % et la consommation de pétrole continuera à augmenter jusqu’en 2030. « J’ai conscience que l’on vit un tournant, qu’il va falloir changer nos modes de vie et que le grand public le sait bien. L’énergie du futur devra s’appuyer sur 3 piliers, le nucléaire, un « ami » du climat, les énergies renouvelables et les hydrocarburesNous sommes une industrie engagée dans la transition énergétique. »

Établir le consensus entre les compagnies

Un tel challenge requiert écoute, modestie, patience, force de conviction, goût de la communication, pour essayer de fédérer. « Il faut éviter toute agressivité et toute idéologie dans un sens ou dans un autre, être le plus objectif et le plus honnête possible ». Francis Duseux s’élève contre « certaines prises de position qui oublient le rationnel et qui ne chiffrent aucune conséquence. Je pense que tous les ingénieurs de ce pays sont cartésiens. Dans la plupart des sociétés, la règle d’or, c’est l’intégrité. Avant de prendre une décision, on étudie les alternatives, on calcule les risques. Ce qui me gêne le plus c’est le manque de transparence, d’étude d’impact et de vérité sur certains sujets. »

Le pétrole, un secteur qui reste stratégique

Malgré son image parfois difficile en France, l’industrie pétrolière reste stratégique et le restera pendant longtemps. Cette industrie offre des opportunités extraordinaires, pour toute une carrière, qu’elles soient techniques, stratégiques, dans les ventes, le trading, etc. si l’on est prêt à prendre des risques, à se remettre en cause.

IFP School : une école formidable

« C’est une école formidable en formation initiale comme en formation continue, avec une optique internationale. Notre système d’enseignement, parfois décrit comme un système « élitiste », est reconnu par les grandes compagnies internationales. N’hésitez pas à suivre un cursus de ce type, il vous ouvrira de nombreuses portes. »

Chiffres clés Industrie pétrolière : 600 000 emplois directs, indirects et induits / 69 millions de tonnes de capacité de raffinage / 34 milliards de taxes sur les carburants / Chiffre d’affaires de près de 30 milliards d’€ HT / 4,9 % de la masse salariale consacrés aux dépenses de formation professionnelle / 8 raffineries

Les nouveaux métiers du pétrole

 

* chiffres AIE, Association Internationale de l’Energie

 

fduseux@ufip.fr