Lisa Rivalin (ENSI Poitiers, Master en histoire et philosophie des sciences Université Paris-Diderot, docteur MINES ParisTech), est chercheuse au laboratoire gouvernemental dédié à l‘énergie de Berkeley, le LBNL. Entre passion des mathématiques et désir d’utilité, récit d’une aventure scientifique.
Faire de la recherche, ce souhait anime la jeune chercheuse depuis le lycée. Elle aime les maths et les stats en particulier, et pousser la réflexion. Mais ce qu’elle aime par-dessus tout c’est « modéliser le monde ! Via les stat ou des modèles physiques, je veux comprendre et mettre en équation, résoudre. J’aime l’objectivité des maths. Les méthodes heuristique ou déterministe permettent d’apporter des réponses. »
Sa curiosité est insatiable, elle se fixe sans cesse de nouveaux objectifs. « Mon père essayait de me canaliser, de me dire que je pouvais faire les choses uniquement par plaisir. Mais je dois nourrir mon sentiment d’utilité, d’impact. Ma hantise était que ma thèse moisisse dans un tiroir. »
Utiliser les modèles mathématiques à bon escient
Lisa applique ses recherches à l’énergie et en lien avec un industriel. « Ma motivation est de créer des outils utiles aux ingénieurs. C’est beau et fascinant de voir que l’on peut appliquer les méthodes mathématiques à des enjeux majeurs. » Docteure depuis mai 2016, la chercheuse est un cador de la donnée. Elle rend des bâtiments intelligents pour les conduire à se réguler de manière autonome.
Lisa a préparé une thèse CIFRE à MINES ParisTech avec Engie Axima. Passionnée, elle a ensuite monté un projet pour l’entreprise pour poursuivre ses recherches. Il lui fallait un laboratoire pour l’accueillir. Ce sera Berkeley. Elle identifie le LBNL comme une référence dans son domaine et les contacte. « Par chance, le gouvernement venait de débloquer des financements sur ces problématiques. » Après avoir été chercheuse invitée durant 2 ans, Lisa a convaincu nos amis américains qui l’ont recrutée en janvier 2019. « Je poursuis mes recherches dans une autre forme de partenariat avec Engie Axima et le centre de recherche Engie Lab. »
California dreamin’
« C’est un choix personnel de rester, nous nous plaisons à San Francisco avec mon mari. C’est une ville à part, multiculturelle et ouverte. » Le couple souhaite se forger une expérience internationale. Mais l’opportunité est d’autant plus belle, qu’aux Etats-Unis, la recherche partenariale est valorisée. « Nous restons mobiles pour l’avenir. Notre seule exigence est de pouvoir travailler et nous épanouir tous les deux. » Pour la chercheuse la réussite doit être complète.