« Rejoignez la plus belle flotte nucléaire du monde et participez à la production d’une énergie décarbonée : le nucléaire ! » s’enthousiasme Jérémy Ladet (Isep 09), chef du service Génie civil à la Direction du Parc Nucléaire et Thermique d’EDF. Alors, prêts à entrer dans une industrie de souveraineté et à réindustrialiser la France ?
Focus sur vos 13 années passées au sein d’EDF et votre parcours gagnant ?
Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai choisi EDF car le service public fait partie de mon héritage familial. Mais au-delà de l’énergie, ce qui m’a intéressé, c’est la taille des projets industriels que propose l’entreprise. Je suis entré dans la filière Système d’Information et j’y suis resté dix ans. J’ai commencé dans les data centers et les infrastructures cloud, avant de rejoindre la DSI groupe qui supervise la gouvernance de la transformation numérique du Groupe EDF. C’était passionnant de travailler avec l’ensemble de ses métiers : commerce, marketing, production nucléaire, thermique, hydraulique, R&D… En 2020, j’ai rejoint la Direction du Parc Nucléaire et Thermique où j’ai pris la responsabilité de la coordination des activités internationales et du Comité des Engagements. L’année dernière, j’ai souhaité contribuer directement aux enjeux industriels nucléaire et j’ai intégré la Division Ingénierie du Parc nucléaire et De l’Environnement (DIPDE) comme chef du service Génie civil à Marseille.
Pourquoi ce nouveau défi est-il aussi un enjeu national ?
Construit par les générations précédentes, le parc nucléaire français est l’un des plus beaux héritages industriels nationaux. Nous avons aujourd’hui 56 réacteurs nucléaires en fonctionnement et la DIPDE œuvre pour que cet héritage perdure. Elle intervient dans tous les domaines : mécaniques, électriques, fonctionnements, génie civil, cybersécurité…. Nos enjeux sont de concevoir puis déployer les modifications les plus efficaces en termes de sûreté, de coûts et de facilité d’implémentation. Notre ambition ? Prolonger le parc actuel au-delà des 50 ans. Quel plus beau défi que de contribuer pleinement à la souveraineté énergétique française ?
Quels sont les aspects les plus stimulants de votre fonction ?
L’ingénierie nucléaire amène une complexité dans les études qui est exaltante pour un jeune ingénieur. Particulièrement pour l’équipe du Génie civil, constituée de 80 ingénieurs et techniciens qui produisent les études de modification des centrales existantes. Nous pouvons être sollicités dans la même journée pour un problème temps réel survenu sur une centrale et mener en parallèle une étude qui nous projette à 10 ans. Ce grand écart permanent est passionnant. Nous réalisons donc à la fois des études très long terme pour préserver le parc nucléaire et de la maintenance au quotidien.
Quelles sont les opportunités métiers pour les jeunes diplômés ?
Nous cherchons des ingénieurs ayant des formations et parcours très variés. Les profils gagnants sont ceux qui veulent s’investir sur le long terme. Au sein du groupe, il y a trois grandes filières de développement : l’expertise, la gestion de projet et le management. La mobilité géographique et fonctionnelle est une réalité à EDF. On peut changer de filière, mais aussi de domaine technique. La preuve : j’ai commencé dans l’expertise IT, avant de passer au management toujours dans l’IT puis dans la gouvernance côté nucléaire. Aujourd’hui, j’ai un poste de management dans le Génie Civil. EDF garantit une montée en compétence et responsabilité et propose des parcours incroyables. Vous cherchez du sens à votre travail ? Trouvez-le chez EDF en participant à la production d’une énergie décarbonée : le nucléaire. Foncez sur notre site https://www.edf.fr/edf-recrute.
Les soft skills qui font la différence ?
Tout d’abord la capacité à manipuler la complexité. Notre travail consiste à réaliser des études sur le parc nucléaire français : nous avons besoin de talents à la tête bien faite qui ont une hauteur de vue suffisante sur tout ce que l’on produit et qui savent naviguer dans des environnements complexes. Ensuite l’esprit d’équipe. Les sujets traités sont tellement vastes qu’ils ne peuvent être abordés qu’en collectif où chacun amène sa compétence. Enfin, l’humilité. Il est coutume dans le nucléaire de toujours poser ses questions. C’est une industrie dans laquelle un incident n’est pas permis. Cela a amené une très belle culture de la bienveillance. Dans le doute, on pose sa question et elle sera toujours bien accueillie.
L’année 2022, restera-t-elle celle des fortes tensions sur le parc nucléaire français ?
L’hiver 2022/23 est particulièrement complexe pour le parc nucléaire d’EDF avec le traitement du phénomène de corrosion sous contrainte découvert lors de contrôles programmés de plusieurs réacteurs fin 2021. La programmation et la réalisation des travaux de réparation qui demandent une très grande précision, se sont déroulées de manière satisfaisante, permettant au parc de produire dès le mois de décembre les giga watts attendus par le réseau électrique. La crise énergétique est un sujet complexe et multifactoriel et le nucléaire est une réponse stratégique. En effet, cette énergie faible émettrice de gaz à effet de serre est un atout considérable dans la lutte contre le réchauffement climatique et contribue fortement à la souveraineté énergétique de la France. Aujourd’hui, le secteur nucléaire français se trouve à un moment charnière : il faut continuer à mener de front un programme dense de maintenance pour poursuivre l’exploitation des centrales existantes au-delà de 50 ans et, dans le même temps, se préparer à construire 6 nouveaux réacteurs EPR2.
Chantier nucléaire
En février 2022, le président de la République a annoncé, à Belfort, la relance d’un programme nucléaire majeur reposant principalement sur : la prolongation de l’exploitation au-delà de 50 ans de tous les réacteurs susceptibles de répondre aux conditions de sûreté et la construction de 6 nouveaux réacteurs EPR2 sur le territoire. « Ce programme prévoit l’embauche de 10 000 personnes par an sur les dix prochaines années pour toute la filière. Prêts à relever avec nous ce défi aux enjeux industriels titanesques ? »
Souvenirs de l’Isep
« L’Isep est une formation opérationnelle en lien avec les entreprises, elle a été une des premières écoles d’ingénieurs à proposer des cursus en alternance. Ce côté avant-gardiste est dans son ADN. Un ingénieur tout juste diplômé a déjà les codes pour s’intégrer avec succès dans l’entreprise et gagne un temps précieux. L’Isep soutient également l’engagement associatif, ce qui est indispensable dans une école ingénieurs. Les responsabilités que l’on y prend préparent presque autant que la formation académique. »
#SecretsDeBoss : « Le diplôme ne signifie pas la fin de l’apprentissage, mais que l’on est prêt à apprendre des choses. C’est la clé d’une réussite. Mettez-vous dans une dynamique d’apprentissage, de curiosité et n’hésitez pas à aller sur des sujets que vous ne connaissez pas. Ce qui fait la différence, au-delà du socle de compétences avec lequel on arrive dans l’entreprise, c’est la capacité à intégrer de nouvelles connaissances. »
Contact : jeremy.ladet@edf.fr