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Vice-président – Fiche métier 2022

Pour nourrir sa vision et définir son cap, le CEO peut compter sur un de ses meilleurs piliers : les vice-présidents. Hommes et femmes, parfois « de l’ombre » mais aux idées lumineuses, ils allient écoute et force de persuasion avec une sagacité sans pareil. Focus sur le métier.

Née aux Etats-Unis, la dénomination de « vice-président » est de plus en plus fréquente dans l’Hexagone. Notamment dans les grandes entreprises ou les groupes qui ont vocation à se développer à l’international.

Pourquoi un vice-président ?

Si les vice-présidents font leur apparition au sein des organisations françaises, c’est pour souligner l’importance que revêt leur mission : garantir la performance, le bon fonctionnement, l’équilibre et la croissance de l’entreprise. Quel que soit le secteur d’activité de celle-ci, ils sont chargés d’observer ce qu’il se passe sur le terrain, de prendre les décisions qui s’imposent et de veiller à leur bonne application. Comme l’éclaireur qui a pour mission de partir en reconnaissance sur le terrain et recueillir les informations qui seront utiles au reste du groupe.

Un intermédiaire et un décisionnaire

De fait, ce pilier de l’entreprise est associé à chaque prise de décision de l’entreprise. Faire remonter les retours terrain, déterminer en conséquence les axes de développement, participer à la définition du plan stratégique à plus ou moins long terme, et s’assurer de son déploiement opérationnel : telles sont les missions principales d’un VP. Ce haut dirigeant est aussi porteur de l’image de marque et représentant public de l’entreprise pour laquelle il travaille.

Les skills du vice-président

Pour remplir toutes ces responsabilités, les vice-présidents doivent faire preuve de certaines qualités humaines. Parmi celles-ci : écoute, sagacité, force de persuasion, communication et organisation. Ils sont reconnus comme de fins stratèges, des pros du relationnel et des maîtres du timing.

Un VP ou plusieurs VP, au choix

Pour ce qui est des compétences techniques requises à ce titre, celles-ci diffèrent en fonction du périmètre d’action du dirigeant. Car il est à noter que la plupart des entreprises ont souvent recours à plusieurs vice-présidents. Ils suppléent leur supérieur hiérarchique sur un ou plusieurs domaines d’activité qui nécessitent une expertise pointue et pertinente particulière. Il existe ainsi des VP ressources humaines, des VP des ventes, des VP marketing…

Le bras droit des dirigeants

Ce sont principalement les grandes sociétés cotées françaises qui comptent dans leur conseil d’administration un seul et même vice-président. Dans cette disposition, la qualification désigne l’administrateur référent en charge du suivi de la gouvernance. Autrement dit, celui qui supplée le président de l’entreprise. C’est son plus proche collaborateur, parfois même son égal dans certaines organisations à deux têtes, où le tandem président et vice-président se partage équitablement les pouvoirs. Dans son rôle de suppléant, le vice-président peut en tout cas être amené à gérer des moments particuliers de la vie d’une entreprise, comme les fusions ou les rachats.

Vice-président : juste un titre ?

Pour Jean-Etienne Joullié, professeur de management au Pôle Léonard de Vinci, être vice-président est avant tout un titre honorifique, plus qu’une fonction à part entière. « Il s’agit d’un américanisme en France. Le rôle de vice-président n’est pas inscrit dans la loi. C’est pourquoi, si on poursuit la logique anglo-saxonne, il est possible d’avoir pléthore de vice-présidents dans une seule et même entreprise. Pour ce qui est du cadre dirigeant qui vient plus particulièrement suppléer le président au conseil d’administration, ce vice-président-là est nommé en bon français directeur délégué. »