Bertrand Simon, professeur de sciences politiques à Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 1996 partage ses coups de cœur pour une université hors normes. Proches de ses étudiants, il les accompagne durant leur cursus et souvent après leur entrée dans la vie professionnelle. Par Ariane Despierres-Féry
Un cadre de travail unique
Notre cadre de travail est exceptionnel. Au-delà de l’aspect majestueux des locaux multi-centenaires ; la dimension historique est très présente et je ne m’en lasse pas.
Faire cours dans l’amphi où Marie Curie donna son premier cours et fut la première femme à enseigner en université, cela ne peut que procurer une émotion particulière !
« Une chance que j’apprécie tous les jours ! »
J’ai la chance de donner mon cours du premier semestre dans l’amphi Descartes. Il comporte une fresque représentant Prométhée dérobant le feu aux Dieux pour l’offrir aux Hommes.
J’aime le contraste de la cohabitation entre lieux historiques et modernité, par exemple lorsque je projette un document sur un écran géant.
Un réel accompagnement des étudiants
Je suis un enseignant assez proche de ses étudiants, notamment ceux qui sont en fin d’études. J’estime que cela fait partie de ma mission de les accompagner. Je suis aussi là pour faciliter leur insertion professionnelle ; les aider à se constituer un réseau ; leur faire profiter du mien. Je les suis aussi lors de leur mobilité à l’international en tant que responsable des relations internationales du département de sciences politiques.
Des relations dans la durée
Les occasions de retrouver d’anciens étudiants sont également assez nombreuses. Certains me rappellent pour me poser des questions, me parler de leur évolution professionnelle. J’en croise d’autres dans des réunions professionnelles. Par exemple lorsque je suis appelé comme expert auprès du Conseil de l’Europe et de la commission de Venise pour les médias et les élections.
Il m’arrive donc travailler avec ou pour d’anciens étudiants. Certains sont d’ailleurs devenus de véritables amis !
Une équipe soudée
La proximité est aussi de mise au sein de notre département. Nous discutons et échangeons énormément. L’équipe est soudée, tout le monde s’entraide. Cette fluidité des relations est l’une des clés pour que nos étudiants évoluent dans un contexte favorable. Nous avons un petit rituel de repas de Noël entre enseignants et personnels. Chacun cuisine quelque chose.
Culture du dialogue
Cette ambiance est sûrement liée à la gouvernance particulière de notre département : nous soumettons au vote de tous de très nombreuses décisions. Ce n’est pas si courant. Les élus étudiants sont eux aussi associés à la vie de l’UFR. Nous perpétuons une forte culture du dialogue. Cela va beaucoup plus loin qu’une ambiance sympathique.
« Mon ambition ? Faire que Paris 1 reprenne son destin en main ! »