« Etre prof à IFP School, c’est le rêve ! » pour Olivier Bernaert, professeur associé. Accompagner des étudiants, interagir avec des industriels, innover au plan pédagogique, c’est le bonheur « intégral ! ». Rencontre.
Quelle histoire entre vous et IFP School ?
Comme de nombreux enseignants à l’école, je viens de l’industrie. Je travaillais chez Total avant de rejoindre IFP School il y a 7 ans. J’y enseignais depuis longtemps, et j’ai opéré la bascule complète, séduit par une école de spécialisation ancrée dans la réalité industrielle.
Ce qui vous plaît le plus ?
Justement de rester en prise avec l’univers dans lequel nos élèves seront actifs demain. Un lien si fort avec l’industrie, la richesse des technologies et des enjeux dans les énergies conventionnelles comme nouvelles, c’est rare. Œuvrer dans un domaine au cœur de l’avenir de l’humanité, c’est évidemment très motivant.
Etre prof à IFP School, c’est le rêve ! Je travaille avec des étudiants hyper motivés, passionnés par nos sujets. C’est du bonheur intégral. Nos étudiants ont réellement envie d’intégrer notre univers. Ils se préparent à des carrières internationales, et je dirais même à vivre des aventures, tant notre secteur est passionnant !
Votre regard sur vos étudiants justement ?
Leur profil est un autre atout d’IFP School pour un enseignant. La plupart d’entre eux sont déjà ingénieurs et viennent du monde entier. Beaucoup d’entre eux sont apprentis, autre caractéristique d’IFP School. Cela engendre une relation particulière, un triumvirat avec l’entreprise qui les accueille. Ce qui est très plaisant, c’est que je n’ai pas face à moi des étudiants qui suivent un cours, mais bien une équipe qui progresse rapidement. En ce sens, au-delà des objectifs scientifiques et techniques, mon enjeu est de les préparer à la vie professionnelle.
Nos relations sont de telle qualité, que les liens persistent dans le temps. Nous restons bien souvent en contact.
Le témoignage miroir de Caroline Le Nail, étudiante à IFP School, à découvrir ici
Comment travaillez-vous concrètement avec eux ?
Nous travaillons sur des projets, ensemble, partageons des objectifs. Nous travaillons aussi sur des études de cas fondées sur des problématiques réelles d’entreprises. Lorsque je leur confie un exercice, il arrive que je n’ai pas la solution ! Nous cherchons ensemble, je les guide, les accompagne, je partage mon expérience.
Quelle est votre spécialité ?
L’efficacité énergétique, les procédés et le dimensionnement des colonnes de distillation.
L’enjeu étant évidemment à la fois de consommer moins d’énergie et de produire moins de CO2 dans les installations industrielles. Je prodigue des cours magistraux et beaucoup de cours pratiques pour essayer de faire vivre une expérience à mes étudiants.
Un exercice typique de votre style pédagogique ?
Mener l’inspection industrielle d’un four, élément clé de la performance en efficacité énergétique. Un four mesure 6 à 8 mètres de diamètre et 30 mètres de haut. Un industriel m’a permis de réaliser des photos sphériques de son four. Je l’ai recréé en réalité virtuelle pour mes étudiants. Ils réalisent l’inspection comme en situation avec des lunettes 3D, vérifiant chaque point d’une check list, en utilisant des outils collaboratifs. C’est un cours très interactif et pratique.
Innover, un de vos plaisirs d’enseignant ?
Je fais tout maison, avec le soutien de notre cellule innovation pédagogique. J’apporte la technique, le contenu et la pédagogie ; la cellule les outils pour concrétiser mes projets. Nous avons remporté le Digital learning excellence award l’an dernier pour mon cours d’inspection du four en 3D. J’ai aussi monté des cours de ce type pour les moteurs, la maintenance industrielle, des colonnes de distillation.
Mes étudiants maîtrisent déjà bien souvent les savoirs en tant qu’ingénieurs en formation de spécialisation. Ils viennent donc chercher des savoir-faire et des compétences. Pour cela j’utilise des innovations pédagogiques comme demander un rapport technique sous forme de vidéo.
Vous leur faites même du story telling, histoire de les impliquer au mieux ?
Sur l’un de nos projets en efficacité énergétique, j’ai créé un contact imaginaire aux Etats-Unis dans une raffinerie (en réalité c’est moi !). Ils communiquent avec lui par mail, montent le projet, et font un rendu en visio conférence en anglais. L’idée est de donner un peu de piment à un cours classique, de les accrocher avec une histoire autour d’un projet technique sérieux. Ainsi, je les évalue sur le fond du projet et la forme, leur communication, leur capacité à tenir une réunion, à échanger efficacement en anglais.