Ingénieur polytechnicien (X 2000), Romain Beaume a vite troqué son bicorne pour une incroyable collection de casquettes. Docteur en Economie et Sciences sociales, ingénieur au Corps des Mines, enseignant à l’X et aujourd’hui business developer en e-mobilité chez Watt & Well, son parcours a de quoi vous inspirer. Rencontre.
Watt & Well en un pitch ?
Nous voulons équiper en électronique de puissance et co-innover avec tous ceux qui entreprennent dans des domaines industriels tels que l’Oil & Gas, la mobilité électrique, le spatial. Nous travaillons sur des défis d’actualités qui font rêver les jeunes tels que les nouveaux lanceurs , .
Votre métier entre dans le dictionnaire 2020 : votre définition ?
Je développe les activités commerciales de mon entreprise… mais ne me limite pas à de la direction commerciale. Je participe aussi à la conception des produits. Evidemment, je ne conçois pas les composants électroniques, mais je connais les paramètres pour qu’ils le soient en fonction des enjeux techniques, commerciaux, règlementaires…
Ingénieur pour toujours donc ?
Absolument ! Quand on est ingénieur, on crée des ponts là où il n’y en a pas et on casse des silos là où ils sont de trop. C’est un travail de connexion et de construction, ce qui synthétise à merveille tout ce qui m’a animé jusqu’à présent.
Sortir des cases, votre marque de fabrique ?
Après ce parcours très carré, j’ai effectivement multiplié les expériences. Doctorat, enseignement et recherche à l’X, direction du partenariat « Institut de la Mobilité Durable » Renault / ParisTech et aujourd’hui business developer chez Watt & Well… Mais ce n’est pas pour autant que je sors des cases. Je participe à leur création, je les adapte à mon profil, même si c’est parfois un peu complexe. Et ce dès mes stages. En première année à l’X, j’ai choisi de faire mon service chez les Commandos de l’Air et de travailler pour la Section d’Instruction Militaire de la BA701. Une expérience unique (il n’y avait qu’un poste de ce type) et géniale. Et j’ai eu la chance de voir la Patrouille de France s’entrainer quasiment tous les jours et même de voler dans un Mirage 2000.
Vous êtes aussi un business angel. Votre conseil à un jeune X tenté par l’entrepreneuriat ?
Sois conscient du risque et fais de l’incertitude ton alliée. L’entrepreneuriat c’est comme le casino, on y va avec ce qu’on est prêt à perdre, pas avec une CB illimitée.
Votre message de mentor ?
Ne vis pas la vie d’un autre. Fais-toi confiance, tu es ton premier ambassadeur. Avant de demander conseil à quelqu’un, ose parler avec toi-même.
La date clé de Polytechnique que vous n’oublierez jamais ?
Le 18 octobre 2001. La Nuit de la Rentrée et ma première sortie officielle avec celle qui allait devenir mon épouse elle aussi promo 2000. Nous nous sommes rencontrés lors de l’installation dans les Caserts. Elle m’a vu arriver avec mes carreaux de moquette et mes pinceaux pour refaire ma chambre et ça l’a interpellée ! Elle avait la télé, moi un frigo ce qui nous a valu de belles soirées débats lors de la présidentielle de 2002, la première fois que nous avons voté. Je pense aussi à juillet 2000, la date des résultats du concours d’entrée. J’étais très heureux et c’était la première fois je voyais mon grand-père pleurer. Quelle émotion.
#SouvenirDePromo Juillet 2002. Malgré l’entrainement, je ne marchais pas assez synchro. J’étais à deux doigts de ne pas pouvoir défiler le 14 juillet et de finir réserviste. J’ai finalement réussi à arpenter les Champs Elysées, mais après des semaines de stress, j’avais besoin d’évacuer la pression. Avec Nicolas, Aurélien, Bruno et Dudule (il se reconnaitra !), des copains du Binet Vélo dont j’étais président, nous sommes partis juste après pour faire Grenoble / Menton en deux roues. Un mois mémorable.
Et dans 20 ans : mon regard sur le monde de demain
CONTACT : romain.beaume@wattandwell.com